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Référendum 2024 : faible engouement dans les bureaux de vote !

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Le scrutin constitutionnel de ce 16 novembre 2024, qui est d’une importance capitale car censé redéfinir la structure de gouvernance de l’État, s’est traduit par une déception palpable sur le terrain. Ce qui s’annonçait comme un moment de grande affluence électorale a donné lieu à des centres de vote déserts. Le taux de participation espéré n’étant pas pour l’heure celui escompté.

Les bureaux de vote, pourtant bien équipés et sécurisés, ont été presque désertés depuis le début de cette journée mémorable du 16 novembre 2024. En dépit des multiples campagnes de sensibilisation, de propagande électorale et des déploiements massifs de militants affichant fièrement leurs couleurs « Votons Oui » et « Votons Non », les centres de vote sont restés étrangement vides. 

Une journée de vote timide dans les urnes

Depuis l’ouverture des bureaux à l’aube, l’afflux d’électeurs est minimal. Certains présidents de bureaux de vote n’ont pas manqué de faire part de leur étonnement. À la SNI Owendo, l’une des zones les plus stratégiques, la situation était similaire : quasiment un électeur toutes les dix minutes, parfois moins. L’absence de files d’attente, pourtant caractéristiques des élections passées, a laissé de nombreux observateurs perplexes. 

Les responsables sur place se sont questionnés sur les raisons d’un tel désintérêt. Aussi, la campagne en faveur du Oui et du Non, bien qu’intense, semble avoir perdu en impact. Les multiples réunions de sensibilisation, les slogans martelés sur les réseaux sociaux et dans les rues, n’ont pas suffi à convaincre les électeurs de se rendre massivement aux urnes. Il est désormais légitime de se poser les bonnes questions.

Les centaines de militants mobilisés, vêtus de leurs t-shirts « Oui » ou « Non », étaient réellement représentatifs de l’ensemble du corps électoral gabonais. Était-ce un faux enthousiasme ? Les causeries publiques et les rassemblements militants ont-ils permis de toucher le véritable électeur, ou n’étaient-ils qu’une façade de mobilisation ? Une est certaine, c’est que le faible engouement est reflet d’une certaine lassitude ou méfiance vis-à-vis du processus électoral. 

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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