Gabon : vers une levée des boucliers des greffiers, Gondjout indexé !
C’est à l’occasion d’une assemblée générale, tenue le 22 novembre 2024, que le Syndicat national des greffiers (Synagref) a exprimé son mécontentement quant au non-respect de leur cahier de charges par le ministre de la Justice actuel Paul-Marie Gondjout. Occasion pour ces justiciers de brandir la menace d’une paralysie du système judiciaire gabonais en cas de non-réponse de l’administration.
Les greffiers dénoncent des conditions de travail précaires et une gestion défaillante de la part du ministère de la Justice. Le membre du gouvernement de transition Paul-Marie Gondjout est particulièrement pris pour cible. L’un des points de tension majeur est le projet de loi sur le statut particulier des greffiers. Lequel aurait été modifié sans consultation préalable du Synagref et ce, malgré des mois de négociations.
Gondjout appelé à plus de diligence par le Synagref
Le Syndicat national des greffiers exige le retrait de cette version modifiée. « Nous ne nous reconnaissons pas dans la nouvelle modification du statut particulier des greffiers », a martelé Maître Ghislain Ndong Christ, Président dudit syndicat. Un texte qu’il considère comme non conforme à l’accord initial. En plus de ne pas garantir leurs droits les plus absolus dans un contexte de restauration des institutions. Sapristi !
De plus, les affectations et promotions des greffiers, effectuées sans passer par la Commission administrative paritaire (CAP), sont jugées illégales. Le Synagref n’a pas manqué de menacer de saisir le Conseil d’État si ces violations persistent. Autre problème soulevé, le manque de costumes d’audience. Une dotation en toges attendue depuis plus d’un an par les greffiers. Résultat certains sont contraints de partager un seul ensemble pour tenir les audiences.
Une carence en matériel préjudiciable au bon fonctionnement du service public. Pour finir, il est évoqué l’absence de délivrance des cartes professionnelles, indispensables pour l’identification des greffiers. Un retard à l’allumage en dépit de l’achat de machines pour les imprimer. Sans satisfaction dans des délais raisonnables, le Synagref envisage de déclencher une grève générale illimitée qui conduirait à la fermeture des Cours et Tribunaux.