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Gabon : une centaine de sages-femmes affectées sans salaire depuis 2 ans

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C’est un véritable calvaire que traversent les sages-femmes issues de la promotion 2019 de l’Université des sciences et de la santé (USS) d’Owendo. Affectées en 2021 dans les différentes structures sanitaires du pays, ces dernières ne savent plus à quel saint se vouer, car sans salaire depuis 3 ans, ce sous le regard du ministre de la Santé, Dr. Guy Patrick Obiang Ndong.

Depuis plusieurs jours, la devanture du ministère de la Fonction publique est prise d’assaut par des agents recrutés au terme de leurs études. Une montée de tension consécutive à la non-régularisation de leur situation administrative et au mutisme affiché par le gouvernement. 

C’est notamment le cas pour une centaine de sages-femmes issues de la promotion 2019 de l’USS qui, depuis leur affectation en 2021 par le ministère de la Santé, tire le diable par la queue. En effet, sans pré-salaire ni revenu pour subvenir à leurs besoins, ces Gabonaises sont jetées en pâture par l’actuel ministre de la Santé. 

Pourtant diplômées d’État et dans un secteur vital, ces femmes qui jouent un rôle important auprès des parturientes, dans les structures hospitalières du pays sont déshumanisées par le gouvernement d’Alain Claude Bilie-By-Nze. « Nous sommes affectées en province, depuis 2021, et ce, sans salaire. Nous dormons dans les chambres des hôpitaux dans des conditions déplorables. Trop, c’est trop », s’est indignée une des sages-femmes.

Infass : 499 chômeurs en plus ?

Au moment où les promotions de 2018-2019, 2019-2020 et 2020-2022 sont toujours en attente d’intégration à la Fonction publique, le ministre de la Santé et des Affaires sociales, le Dr. Guy Patrick Obiang Ndong s’est empressé pour organiser, en mars dernier, un nouveau concours d’entrée à l’Institut national de formation d’action sanitaire et sociale (INFASS)

Ainsi, ce sont environ 499 postulants qui ont été retenus à l’issue dudit concours. Une attitude irresponsable pour le natif du canton Bissok au vu de la non prise en charge des personnels de santé précédemment sortis des écoles de l’État.

S’il est connu de tous qu’il y a un besoin énorme du personnel de santé dans les structures sanitaires publiques, il aurait été judicieux pour le patron du département Santé de régulariser au préalable les situations administratives des promotions précédentes. Et ce, avant de procéder au lancement d’un nouveau concours dans le secteur santé. De quoi faire planer le doute sur les nouveaux étudiants de l’Infass.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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