Gabon : toujours pas de structure publique spécialisée pour les malades de la trisomie 21
Célébrée officiellement depuis 2012 par les Nations unies, la journée mondiale de la trisomie 21 est une journée dédiée à la sensibilisation du public au syndrome de Down. Pour cette année le thème retenu est « d’en finir avec les stéréotypes ». Mais au-delà de celà, une autre problématique demeure, celle de leur prise en charge. Au Gabon, force est de constater que les établissements publics pour enfants porteurs de la trisomie 21 sont quasi inexistants. Seules quelques structures privées et une minuscule structure publique existent à l’heure actuelle. Une situation qui ne facilite pas leur insertion dans la société.
On parle de Syndrome de Down encore appelé trisomie 21 lorsqu’un individu naît avec un chromosome supplémentaire. Cette maladie génétique affecte généralement l’apprentissage et les caractéristiques physiques de la personne atteinte. Ainsi cette journée est dédiée à la trisomie 21 ce jeudi 21 mars 2024 qui revêt un intérêt important pour le Président de la transition le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema qui accorde une attention particulière au bien-être de la population. Cependant, une problématique est mise en exergue, à savoir l’absence criante de structures publiques pouvant accueillir les personnes trisomiques.
Les personnes trisomiques pas correctement prises en charge
En effet, S’il est vrai que la vie des personnes vivant avec un handicap est très difficile car ces dernières dans bien des cas sont marginalisées et mises de côté, un autre aspect vient compliquer leur quotidien c’est l’insuffisance de ressources mises en place par l’Etat pour accompagner les enfants en situation de handicap. Pour le cas de la trisomie 21, au Gabon, on dénombre seulement 2 structures publiques spécialisées à savoir le Centre national Ndossi et Akomgha situé dans la commune d’Akanda, crée en juillet 2023 et l’Ecole nationale pour enfants déficients auditifs (ENEDA), qui s’occupe exclusivement des handicapés auditifs.
Bien que le chiffre exact sur le handicap chez l’enfant ne soit pas connu à ce jour, l’on ne devrait pas nier l’évidence que deux structures ne suffisent pas à prendre en charge les enfants de Libreville et ceux de l’hinterland. Une situation qui contraint ces enfants à vivre à l’écart dans les maisons. Ce qui ne favorise pas leur inclusion sociale. Et les quelques structures mises en place par certains particuliers ne sont pas toujours à la portée de tous les parents. Face à cette situation, l’opinion attire l’attention des plus hautes autorités de la transition afin de réparer cette situation qui complique la vie de bien des familles.