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Gabon : quand le CTRI reproduit le pire du régime qu’il a renversé !

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« Le réveil sera brutal ». Cette expression très utilisée par de nombreux activistes gabonais sur la toile semble se transformer peu à peu à une véritable prémonition au sujet des actions du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) arrivé au pouvoir par les armes le 30 août 2023. En effet, plus les jours passent, plus les militaires, désormais entouré d’une horde d’affidés, s’illustrent par des actions mettant en lumière, népotisme, surendettement, culte outrancier de la personnalité et dilapidation des deniers publics. 

Si dès septembre 2023, nous alertions déjà sur la nécessité de mettre fin au kounabélisme et au culte de la personnalité qui se mettaient sournoisement en place à la gloire du Comité pour la transition et la restauration des institutions et plus particulièrement de son président le Général Brice Oligui Nguema, cette interpellation semble être tombée dans les oreilles de sourds. Et pour cause, les vieilles recettes, longtemps utilisées par le régime d’Ali Bongo Ondimba, pour se prévaloir d’une supposée popularité auprès des Gabonais, sont désormais reprises par les actuels tenants du pouvoir. 

Le retour en trompette des perfides trompeurs !

Des agissements déplorables qui ne sont pas passés inaperçus puisqu’en l’espace d’une semaine de nombreux acteurs politiques et de la société civile à l’instar de l’ancien premier ministre Alain Claude Bilie-By-Nze, de l’ancien vice-président de la République Pierre Claver Maganga Moussavou et même de l’ancien candidat consensuel de l’opposition à la présidentielle d’aout 2023 Albert Ondo Ossa et même du mouvement Gabon d’abord chapeauté par Edmond Okmvelé ont tiré à boulets rouges sur la méthode de la conduite des affaires publiques qui rappelle les heures sombres de l’ancien régime Bongo-PDG. 

En effet, il ne se passe plus un jour sans que les Gabonais ne perçoivent ce qui s’apparente à la construction minitueuse d’une nouvelle caste au pouvoir qui s’arroge tous les privilèges. Entre gestion discutable de plusieurs dossiers, promotion des copains et coquins pourtant dénoncée par le Général Oligui Nguema himself, ou encore l’érection d’un culte de la personnalité à la gloire de ce dernier, tout laisse à croire qu’on a juste « déshabillé Pierre pour habiller Paul ». 

Le larbinisme, le kounabelisme et la courtisanerie érigés en principe politique ! 

Des badauds transportés pour l’arrivée du président de la Transition le Général Brice Oligui Nguema © D.R.

À noter que cette mue du Comité pour la transition et la restauration des institutions a été clairement perceptible ce lundi 03 juin à l’aéroport Léon Mba lors du retour à Libreville du président de la Transition avec le transport de centaines de badauds payés à « 5 000 FCFA et un sandwich » pour venir l’accueillir. Une pratique bien connue et qui, 14 ans durant, aura été utilisée par Ali Bongo Ondimba et ses affidés dont certains ont survécu à son renversement et seraient les principaux instigateurs de ce rassemblement qui n’exprime en rien « l’essor vers la félicité » érigé en slogan du « coup de liberté ». 


Il faut d’ailleurs dire que ces pratiques honteuses et aux antipodes de la morale politique seraient clairement entretenues par des profitosituationistes adeptes de ces bases besognes cachés sous le couvert d’associations « apolitiques » créé pour « soutenir les actions du CTRI » en réalité pour lui soutirer quelques deniers. Des faits qui, sauf à être naïf, devraient interpeller le Général-président sur la nécessité de rehausser le niveau de sa pratique politique pour ne pas laisser prospérer l’idée selon laquelle « le coup libération » du 30 août, n’aura été qu’ « une révolution de palais » comme l’affirmait d’ailleurs « son oncle paternel du Woleu-Ntem » le professeur Albert Ondo Ossa en septembre 2023.

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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3 commentaires

  1. C’EST MAINTENANT QUE VOUS COMMENCEZ A CONSTATER LA VERITE! JE PENSE QU’IL EST DEJA TROP TARD, SURTOUT QUE LA MAJORITE DE GABONAISES ET GABONAIS NE LE REALISE PAS ENCORE.

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