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Gabon: plusieurs femmes retenues au CHU mère et enfant pour impayés de factures

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Dans une vidéo largement publiée sur les réseaux sociaux et parvenue à Gabon Media Time, des jeunes femmes gabonaises disent être séquestrées depuis plusieurs jours au Centre hospitalier universitaire Mère et Enfant fondation Jeanne Ebori (CHUMEFJE) pour insolvabilité de factures. Contacté,  l’établissement sanitaire, réfutant toutefois certains faits, assure être à pied d’œuvre pour résoudre le problème avec le bureau des Affaires sociales, conformément aux procédures à suivre. 

Le Centre hospitalier universitaire Mère et Enfant fondation Jeanne Ebori fait une nouvelle fois l’objet de polémique. Dans une vidéo qui fait la une sur les réseaux sociaux et qui remet à jour la problématique de la détention des patients dans cet hôpital pour défaut de paiement, une des patientes en difficulté raconte. « Nous sommes des jeunes Gabonaises retenues à Jeanne Ebori depuis plusieurs jours pour défaut de paiement. Nous avons des factures énormes. Nous n’avons pas de moyens pour payer ces factures. Nous sommes entassées dans une seule chambre et parmi nous il y a des femmes enceintes (…) Aidez-nous s’il vous plaît », a-t-on pu entendre. 

Les chiffres présentés par la patiente via la vidéo montrent plusieurs factures qui vont de 315 420 FCFA à 889 419 FCFA par patiente. Des factures énormes, dont l’insolvabilité entraînerait sans doute un manque à gagner à l’hôpital. Pourtant ces femmes dénoncent un traitement ignoble qui leur est infligé par l’hôpital. « Ils nous ont privés d’eau et de nourriture, ils ne veulent pas que l’on aille dehors pour acheter de la nourriture », alertent les patientes retenues dans une salle. 

Contacté, le Pr. Jean-François Meye, directeur général par intérim du CHUMEFJE dénonce « la mauvaise foi » des personnes qui « ne peuvent pas payer leurs factures » mais veulent « noircir l’image de l’hôpital ». Il relève par ailleurs que que ces femmes (qui ne bénéficient pas toutes d’une assurance maladie) ont été placées dans cette pièce en attendant que le règlement de leurs factures soit effectué par les services du ministère des Affaires sociales. « Il y a une procédure à suivre », a-t-il souligné. Ce qui n’empêche pas l’hôpital d’être vigilant face aux personnes en difficulté de paiement. 

Le bureau du service social au CHUMEFJE pour les patients démunis 

Faut il le rappeler, le Centre hospitalier universitaire Mère et Enfant fondation Jeanne Ebori tient depuis septembre 2021, un bureau du service social dont la mission est d’assister la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) dans la prise en charge « beaucoup plus approfondie » des patients démunis non immatriculés à la CNAMGS. Selon le Pr. Jean-François Meye, cette unité est bien fonctionnelle, mais plusieurs patients en difficulté « ne veulent pas s’en remettre aux procédures ». 

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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