Gabon : plusieurs changements majeurs au sein du ministère du Pétrole
Suite au rachat d’Assala par l’Etat gabonais via Gabon Oil Company (GOC), le gouvernement à opérer la mue du ministère chargé du pétrole comme annoncé ce mardi 25 juin au terme du conseil des ministres. En charge de la conception et de la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière d’hydrocarbures, ce département ministériel sera désormais doté d’une direction générale du local content, d’une direction générale des études et laboratoires (DGEL). Autre fait marquant, le projet de décret fixant les conditions et les règles relatives à l’implantation, à l’aménagement, au stockage, à l’exploitation des dépôts et entrepôts de produits semi-finis, finis ou résidus.
Gérer le domaine pétrolier et gazier de l’État, veiller à la valorisation optimale des richesses du sous-sol national dans le secteur pétrolier, veiller à la protection du patrimoine national en matière de pétrole, de gaz, de biocarburants ou agrocarburants, promouvoir les potentialités pétrolières et gazières de l’Etat en vue de concourir au développement de la nation dans le secteur des hydrocarbures, mais également proposer et mettre en œuvre les mesures propres à assurer l’identification, le développement et la diversification des productions nationales, la sécurité des approvisionnements et l’utilisation rationnelle des ressources pétrolières et gazières, des biocarburants et agrocarburants.
Le ministère du pétrole est au cœur de la stratégie de développement du pays, à telle enseigne que le gouvernement de transition vient d’y opérer des changements majeurs. En effet, sur présentation du ministre du pétrole, une direction générale du local content vient d’être créée dans l’optique d’arrimer ses missions aux évolutions intervenues dans les autres pays pétroliers, en intégrant des spécialisations des organes administratifs jadis dévolues au ministère en charge des hydrocarbures. Un projet qui se justifie essentiellement par la nécessité, pour le gouvernement, de valoriser l’entrepreneuriat national par l’attribution de permis pétroliers aux sociétés autochtones.
Une direction générale des études et laboratoires
Autre fait marquant, le projet de décret fixant les conditions et les règles relatives à l’implantation, à l’aménagement, au stockage, à l’exploitation des dépôts et entrepôts de produits semi-finis, finis ou résidus. Pris en application des dispositions de l’article 145 de la loi n° 002/2019 du 16 juillet 2019 portant réglementation du secteur des Hydrocarbures, ce texte devrait favoriser la modernisation du cadre réglementaire actuel en l’adaptant aux normes et standards internationaux en vigueur. Un texte qui instaure par ailleurs une classification des dépôts en fonction de la nature et du volume de produits à stocker, ainsi qu’un fonds pour la réhabilitation des sites et installations. Tout ceci ayant abouti à la mise en œuvre des attributions de la direction générale des études et laboratoires (DGEL).
En charge globalement d’élaborer tout projet de texte législatif et réglementaire dans le secteur des hydrocarbures et de veiller à leur application, de suivre les évolutions de l’industrie des hydrocarbures au niveau national et international et d’établir les statistiques y afférentes, de concevoir les états liquidatifs des impôts, taxes, redevances et droits applicables aux activités du local content, ces nouvelles directions marquent un tournant majeur dans la gestion globale de l’industrie pétrolière gabonaise. À noter qu’en marge de l’adoption de ces projets de décret, près d’une quarantaine de nominations ont été actés dans la foulée, que ce soit dans l’Estuaire ou à l’intérieur du pays.