A La UneDerniers articlesPOLITIQUE

Gabon: Nzouba Ndama libéré après l’excès de zèle des gendarmes

Ecouter l'article

Après des heures d’incompréhension, l’interpellation de l’ancien président de l’ Assemblée nationale Guy Nzouba Ndama a connu son épilogue. Arrêté ce samedi 17 septembre 2022 en possession de plusieurs valises contenant au total plus d’un milliard de FCFA, ce dernier a été laissé libre de ses mouvements puisque n’ayant pas commis d’infraction conformément aux dispositions du Reglement n°2/18/CEMAC/UMAC/CM portant réglementation des changes dans la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale, démontrant simplement que cette interpellation n’était en réalité qu’une énième bavure des éléments de la Gendarmerie nationale.

En effet, ces stupéfaits que l’opinion découvrait une vidéo dans laquelle on pouvait apercevoir le président du parti Les Démocrates être interpellé par des agents de la Gendarmerie nationale, au motif que ce dernier transportait dans son véhicule 1 milliard 180 millions de FCFA selon le quotidien L’Union. Faisant preuve d’un excès de zèle dont ils semblent devenus coutumiers, les pandores ont procédé à la garde à vue du leader d’opposition au mépris des dispositions légales. 

Faut-il rappeler que selon l’article 78 du Reglement n°2/18/CEMAC/UMAC/CM portant réglementation des changes dans la CEMAC « Les personnes physiques franchissant les frontières de la CEMAC, à l’entrée ou à la sortie, sont autorisés à détenir par devers eux, sans déclaration, des sommes en espèces d’un montant ne dépassant pas l’équivalent de 5 millions de Francs CFA…Tout montant supérieur à 5 millions de Francs CFA ou équivalent en devises ainsi que les instruments négociables et valeurs correspondant à ce seuil font l’objet d’une déclaration auprès des services de douane, sous peine de sanctions prévues par la reglementation en vigueur ». Une disposition qui démontre s’il le fallait encore que Guy Nzouba Ndama n’a commis aucune infraction sauf à croire qu’il n’aurait pas déclaré ledit montant.

Pis, l’interpellation de  l’ancien président de l’Assemblée nationale est au demeurant entachée d’irrégularité puisqu’il convient de signaler qu’en matière de contrôle de circulation de devise aux frontières, c’est la Direction générale des douanes et droits indirects (DGDI) qui est compétente. « Lors des contrôles aux postes frontières, les services de doaune procèdent à l’identification du voyageur et peuvent exiger, en cas de nécessité, des informations complémentaires sur l’origine des fonds transportés », précise l’article 78 Toute chose qui laisse supposer que les éléments du général de brigade et commandant en chef de la gendarmerie, Yves Barrasouaga ont purement et simplement fait preuve d’un excès de zèle sans commune mesure.

 
Face à ces actes humiliants infligés à un ancien haut dignitaire du pays, la vidéo de cette interpellation « musclée » ayant été diffusée volontairement sur les réseaux sociaux, l’opinion se questionne sur la suite que pourrait donner le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Franceville mais surtout le commandant en chef de la Gendarmerie nationale sur cette énième bavure. Wait & See!

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

Articles similaires

3 commentaires

  1. Bah le gendarme a fait peut être du zèle mais c’est son travail de contrôler les bagages a la frontière et si c’était des armes…qu’il aurait laissé passer…qu’aurait on dit ? Il aurait dû passer la main a ses collègues douaniers…sauf a me tromper oui on peut circuler librement en CEMAC mais n’y a t’il pas un formulaire de déclaration à remplir…

  2. Le Monsieur circule avec son argent, le problème est où ? Vous avez perdu votre argent ? C’est bizarre de voir cette vidéo sur les réseaux sociaux et en plus d’un haut cadre, c’est de l’humiliation.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page