Gabon : l’OIF prête à accompagner le processus de transition
La situation politique du Gabon continue de susciter des inquiétudes auprès des partenaires internationaux. C’est dans l’optique de dissiper ces inquiétudes que la Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), Louise Mushikiwabo a rencontré le Premier ministre de transition, Raymond Ndong Sima, en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies qui se tient à New-York.
L’Organisation internationale de la francophonie entend venir au chevet du Gabon dans cette période cruciale de son histoire. C’est le message délivré par Louise Mushikiwabo ce 22 septembre 2023 à l’occasion de sa rencontre avec Raymond Ndong Sima. Des propos rassurants qui semblent écarter le spectre des sanctions comme cela a pu être le cas avec le Commonwealth, organisation dont le pays est également membre.
Une contribution de l’OIF au retour à l’ordre constitutionnel
S’il est pour le moment prématuré de préjuger de la décision que prendra l’OIF à l’égard du Gabon après l’interruption par les militaires de l’ordre constitutionnel, cette organisation à laquelle le pays a adhéré en 1970 semble s’inscrire dans une démarche d’accompagnement. En effet, les propos de Louise Mushikiwabo se sont voulus rassurants puisqu’elle a martelé la volonté de l’organisation qu’elle dirige d’accompagner le pays.
Si Louise Mushikiwabo n’a pas caché sa préoccupation par rapport à la situation du Gabon, elle s’est surtout dite disposée à « offrir l’expertise et l’accompagnement de l’OIF ». En effet, tout en affirmant l’obligation de l’organisation à « contribuer au retour à l’ordre constitutionnel » au Gabon, l’ancienne diplomate rwandaise a assuré qu’une mission de l’OIF se rendra prochainement à Libreville pour échanger avec les autorités.
Notons que lors de son discours à la tribune de l’ONU, Raymond Ndong Sima a appelé les partenaires bilatéraux à accompagner le pays vers la réussite du processus de transition. Il a par ailleurs fustigé toute attitude tendant à condamner l’acte des hommes en armes, et donc à cautionner les massacres qui se seraient produits à la suite de l’annonce de résultats frauduleux.