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Gabon: le SNEC s’insurge contre le kidnapping et la torture subie par le Pr. Mathurin Ovono Ebe

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C’est à la faveur d’une déclaration de presse faite le mardi 29 juin dernier que le Syndicat national des enseignants et chercheurs (SNEC) national s’est insurgé contre le traitement inhumain infligé au Pr. Mathurin Ovono Ebe. Rappelant le triste épisode vécu par ce dernier, la plateforme syndicale a précisé que cette agression en bande organisée démontre que le Gabon n’est pas un Etat de droit.

Au lendemain de l’agression du président du Syndicat national des enseignants et chercheurs section Université Omar Bongo (Snec-UOB), ses pairs ont décidé de sortir de leur réserve pour dénoncer cet acte odieux qui s’accommode mal avec les règles du jeu démocratique. En effet, devant la presse locale et internationale, le Pr. Jean Rémy Yama a fait un rappel succinct des faits se basant sur les révélations de la victime qui n’est autre que le Pr. Mathurin Ovono Ebè, enseignant de littérature espagnole dans les universités.

Sa mésaventure avec les hommes encagoulés aurait débuté au PK14 alors que le leader syndical tentait de regagner son domicile sis à Essassa aux alentours de 22h. « Notre camarade a été kidnappé hier nuit au niveau du PK14. Une fois embarqué de force par des gens encagoulés, ces derniers l’ont automatiquement cagoulé à son tour pour qu’il ne sache pas vers où ils l’entraînaient. Le seul indice qu’il a retenu est qu’il pleuvait abondamment dans cette zone »,  a indiqué Jean Remy Yama.

Poursuivant son propos, le président du Snec national que le leader syndical a été trimbalé d’une voiture à une autre et ce, afin d’être soumis à un interrogatoire musclé. « Pour qui travailles-tu ? », l’auraient-ils demandé. Malheureusement, ses ravisseurs seront déçus d’entendre le Pr. Mathurin Ovono Ebe réitérer qu’il n’est qu’un syndicaliste. Une témérité qui va lui valoir un passage à tabac d’une rare violence. Il s’en sortira le visage tuméfié avec son ordinateur. Le reste de ses effets lui seront soutirés par les individus non identifiés.

Fustigeant le traitement inhumain infligé à leur collègue, le président du Snec national s’est dit déterminé à poursuivre le combat syndical qui est le leur. Pour ce faire, ils entendent poursuivre le mouvement de grève entamé depuis quelques semaines. Le Pr. Jean Rémy Yama en a profité pour se questionner sur la matérialisation de la démocratie au Gabon. « Peut-on parler de démocratie sans état de droit ? Chaque jour qui passe fait démentir ce régime comme jamais », a-t-il conclu à ce propos.

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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