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Gabon : le racket des agents municipaux, une autre cause de la hausse des prix

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Si certains opérateurs économiques sont toujours aussi réfractaires quant à l’application de la nouvelle mercuriale des prix en vigueur depuis le 18 mars dernier, c’est aussi en lien avec le racket en règle, opéré par certains agents municipaux véreux. Excédés par ces pratiques qui plombent leur trésorerie, les commerçants se sont donc résolus à maintenir des prix souvent à contre-courant de la loi comme c’est le cas chez certains détaillants. Une décision prise pour compenser ce manque à gagner.

Il y a quatre ans, dans les colonnes de nos confrères de L’Union, un cadre municipal s’offusquait du fait que « beaucoup d’usagers se plaignent, chaque jour, qu’ils paient de gré à gré sans que des reçus ne leur soient donnés. Tout cela se passe à l’insu du maire, qui n’est au courant de rien. Malgré les rappels à l’ordre, certains brillent toujours par des actes répréhensibles et cela entache l’image de toute une administration ». Quatre ans plus tard, le constat est quasiment le même, avec des agents véreux de mieux en mieux organisés. 

En effet, à une époque où les autorités peinent à trouver des solutions visant à lutter contre la vie chère, se limitant à miser sur des mercuriales qui sont loin d’être opérantes et efficaces comme l’a d’ailleurs confirmé à demi-mot la directrice générale adjointe de la DGCC ce dimanche sur la première chaîne de télévision, force est de constater que cette hausse des prix est entretenue de l’intérieur. Combien de fois avons-nous vu chez nos commerçants de proximité, une horde d’agents municipaux, souvent accompagnés d’un homme en tenue ? Question posée. 

Voitures banalisées, agents en tenue et trafic d’influence

Passant inaperçu à travers des véhicules banalisés que certains d’entre eux louent d’ailleurs, accompagnés d’agents de police visiblement dans la combine et usant de trafic d’influence face à des boutiquiers souvent illettrés, ces agents municipaux et autres agents des directions concernées par la vérification des prix des denrées sur les marchés, créent une forme d’impunité chez ces commerçants qui estiment qu’en payant sous le manteau, ils ont le droit de fixer les prix comme ils l’entendent. 

En s’autorisant donc de telles dérives, ces agents appartenant à la commune de « celui qui n’a pas la main qui tremble » et aux autres administrations concernées par la lutte contre la vie chère, sapent les quelques efforts fournis par le gouvernement dans la lutte contre la vie chère. Des efforts dont le plus marquant reste la réduction du prix de la bouteille de gaz, qui est enfin passé à 5000 FCFA après des années d’exagération. 

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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Un commentaire

  1. Enfin ça a été dit !! ( Malgré que nous payons un document chaque trois mois qui justifie le contrôle d’hygiène
    Nous avons aussi des agents qui viennent dans les marché pour le même document mais qui demande 100000 francs chaque 3 mois.Et si par malheur tu refuses de leur payer 100000 francs. Ils te font une convocation et te font comprendre que c’est eux-mêmes qui sont au bureau et tu vas payer plus cher. voilà le quotidien des commerçant au marché

    ( *Comme le disait mon grand-père pour avoir une bonne terre cultivable, il faut d’abord dératiser les mauvaises herbes )

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