Gabon : l’accès à l’eau potable toujours aussi problématique
Le manque d’eau dans les robinets est une réalité que vivent les populations gabonaises à travers tout le pays. À l’occasion de la journée mondiale de l’eau qui est célébrée ce vendredi 22 mars 2024, un moment dédié à la sensibilisation sur une gestion durable des ressources hydriques, une problématique revient avec insistance, le difficile accès à ce précieux liquide. Pourtant, le pays dispose d’un potentiel hydrique estimé à 170 milliards de m3 d’eau par an.
Pour le compte de l’année 2024, le thème retenu à l’occasion de la journée mondiale de l’eau est « l’eau pour la paix ». Au Gabon, c’est sous le thème « l’eau pour une stabilité et une prospérité », que les acteurs de ce secteur réaffirment leur engagement à offrir à tous les ménages la flotte et ce conformément au souhait du Président de la transition Brice Clotaire Oligui Nguema. Une initiative louable, et ce, bien que le Directeur général de la Société d’énergie et d’eau du Gabon ( SEEG) lors de son passage à l’émission les Grands dossiers de Gabon 1ère affirmait que « le nombre de quartiers au sein du Grand Libreville, qui ne sont pas du tout alimentés en eau, est évalué à 5 », alors même que le stress hydrique bat en plein.
La crise de l’eau toujours aussi présente depuis des années
La preuve de ce calvaire, les populations sont contraintes de parcourir les kilomètres dans l’espoir de pouvoir obtenir de l’eau potable dans les récipients. Pourtant plusieurs quartiers aussi bien à Libreville qu’à l’intérieur du pays ont des fontaines publiques qui ne servent pratiquement que de monument. Résultat, les Gabonais ont recours soit aux revendeurs d’eau ou aux puits de fortune qui sont infestés de microbes en dépit des risques que cela peut engendrer sur la santé, ces derniers n’ont pas de choix que de s’y soustraire.
Sans eau, comment aspirer à la paix et la stabilité ? Si donc le gouvernement a conscience que l’eau est un préalable pour le bien-être des populations, il est plus qu’urgent que des mesures pérennes soient mises en place pour résoudre ce problème qui occasionne le stress hydrique que connaît les compatriotes. Rappelons que l’eau, en raison de ses multiples usages, est une ressource naturelle essentielle à l’Homme et à l’économie. De plus, si l’épineuse question de l’eau parvient à être résolue, la mortalité chez les enfants de moins de 5 ans pourra être évitée.
A l’occasion de cette journée et pour l’avenir, il serait opportun qu’une réflexion profonde soit menée pour que ce secteur sorte enfin et définitivement de l’ornière. Bon point toutefois, le Programme intégré d’alimentation en eau potable et d’assainissement au Gabon, constitue un début de solution. Un programme qui devrait être renforcé conformément au PNDT que souhaite mettre en œuvre les autorités de la transition.
