Gabon: l’axe Bangos-Beau-séjour-Awendjé, un calvaire quotidien pour les populations
Malgré le road trip du président de la République Ali Bongo il y a un peu plus de trois mois sur les axes Awendjé-Beau-Séjour ou encore Mindoubé-IAI, la situation n’a guère évolué. Résultat, entre embouteillages, obstructions des voies et non-respect du code de la route par de nombreux automobilistes, c’est un véritable chemin de croix pour les populations qui empruntent ces axes routiers quotidiennement.
En dépit de dépenses relatives à « l’entretien curatif et préventif des patrimoines routiers » inscrites dans les différentes Loi de finances et alimentées par une redevance d’usure de la route qui a généré près de 10 milliards de milliards de FCFA en 2020, force est de constater que le patrimoine routier de l’Etat gabonais demeure en piteux état. Loin de refléter le niveau de dépenses annoncé, ce réseau routier peine pour l’heure à satisfaire les populations.
En effet, alors qu’elles doivent déjà composer avec une faiblesse des transports urbains pénalisante, les populations du Grand Libreville doivent en plus, chaque jour, passer des heures dans les embouteillages. Du fait des nombreux nids de poule qui pullulent sur les principales voies routières à l’image des axes Awendjé-Beau-Séjour, Awendjé-Akébé et des nombreuses autres voies secondaires en état de décrépitude, ces populations doivent braver insécurité et menaces en tous genres.
Ainsi, alors qu’elle même contribue à l’entretien de ce patrimoine à travers la redevance d’usure de la route qui devrait selon les prévisions, générer un peu plus de 13,5 milliards de FCFA en 2021, la population gabonaise paie jusque-là et cumulativement, un bien lourd tribu étant entendu que le pays se classe actuellement 131ème sur 160 pays, en termes de qualité des infrastructures routières.
Si quelques chantiers ont été amorcés ici et là par l’exécutif au cours des dernières semaines à l’image de celui entourant le quartier Pk 11 et ses environs, force est de constater que dans leur globalité les voies secondaires du « Grand Libreville » restent dans un bien mauvais état. Une situation qui devrait interpeller les plus hautes autorités de ce pays, qui entendent le « transformer dans les deux ans qui viennent ».