Gabon : la réintégration du pays à l’UA, un enjeu crucial pour la Zlecaf
Si l’Union africaine (UA) fait face à divers défis qui mettent en péril son développement et sa réelle opérationnalisation, c’est que cet organe qui était censé être un outil de souveraineté continental, semble se heurter à ses propres turpitudes, enfin, celles de ses pays membres. Entre conflits régionaux, crises politiques et instabilité qui affectent plusieurs pays membres dont le Gabon et menacent son équilibre, l’instance doit faire face à des disparités économiques entre les pays membres. Ce qui pose des défis pour une intégration régionale harmonieuse et homogène, à l’heure de la Zlecaf.
Dans son dernier numéro, les Echos de l’Eco ont fait le pari de l’analyse de la Zlecaf, entre ses difficultés infrastructurelles et les opportunités économiques dont elle regorge. Le constat est clair, si l’ambition d’un marché commun continental a toujours été un objectif essentiel pour les dirigeants africains, la vision d’un renforcement de l’intégration dans l’optique de promouvoir la croissance économique, améliorer la résilience des économies africaines et renforcer la position du continent dans l’économie mondiale se heurte à plusieurs difficultés.
Pourtant, la ZLECAf, officiellement lancée le 21 mars 2018, a tout pour renforcer l’intégration économique du continent. Connecté ces 1,3 milliard de personnes. Renforcer la puissance économique d’une Afrique dont le PIB combiné se chiffre à 3400 milliards de dollars US. Si sa mise en oeuvre avait été effective, comme l’ont souligné nos confrères, la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf) aurait permis de stimuler le commerce intra-africain de 52,3 % d’ici 2025, d’augmenter les revenus de l’Afrique d’au moins 450 milliards de dollars d’ici 2035 selon les prévisions du FMI.
Le Gabon et l’intérêt urgent d’une réintégration au sein de l’UA
En recevant les représentants de l’UA ce samedi 14 septembre, précisément une délégation du Conseil de Paix et de Sécurité de l’institution en tête desquels son président, Churchill Ewumbe Monono, le président de la transition semble avoir compris tout l’enjeu d’une réintégration urgente et immédiate. En bisbille avec les principaux partenaires techniques et financiers qui voient d’un mauvais œil ces politiques budgétaires expansionnistes, actuellement menées par les autorités de la transition, le Gabon doit élargir son horizon. Renforcer son partenariat avec le continent et ses institutions.
C’était donc tout l’enjeu de cette visite qui a permis à la délégation de CPS de l’UA de se faire une opinion claire de la situation qui prévaut dans le pays un an après le coup d’Etat. Bien que n’ayant pas été au cœur des débats, la Zlecaf étant bien plus qu’une opportunité économique puisqu’elle intègre des défis d’ordre sociaux, environnementaux ou législatifs, était dans les têtes, tant son opérationnalisation pour un pays comme le Gabon, n’aurait que des avantages économiques et financiers.
GMT TV