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Gabon : la production gazière non prise en compte dans l’élaboration du budget 2024 ?

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Dans le cadre du projet de loi déterminant les ressources et les charges de l’Etat pour l’année 2024 présenté le 6 décembre dernier par les ministres du Budget et de l’Economie, plusieurs hypothèses notamment celles tenant compte des activités pétrolières et minières ont été retenues.  Cependant, aucune trace d’hypothèses menant à un développement de la filière gazière, or, l’usine Perenco de Batanga a été inaugurée ce vendredi 8 décembre, laissant présager le début d’une production en fanfare. 

Selon le communiqué final du conseil des ministres, les principales hypothèses sur lesquelles repose le  cadrage macroéconomique et budgétaire 2024 tournent autour d’une production pétrolière à 80,3 millions de barils accompagnée d’un prix du baril de pétrole gabonais à 72  dollars, une production de manganèse à 10 millions  de tonnes pour un prix de vente du manganèse à 176,5 dollars la tonne et une production de bois débité qui devrait se  situer à 1,35 million de m3. Cependant, aucune mention n’a été faite concernant la production gazière.

L’usine de gaz de Batanga devrait générer une production de 15 000 tonnes par an 

En effet, si le projet de budget de l’État pour l’exercice budgétaire 2024 équilibré en recettes et en dépenses à 4162 milliards de FCFA, suscite l’étonnement au regard des nombreuses incertitudes qui planent sur un monde de plus en plus tripolaire, la non-prise en compte du secteur gazier interroge encore plus. Et pour cause, pas plus tard que ce vendredi, le président de la transition, Brice Oligui Nguéma, à inauguré l’usine à gaz de pétrole liquéfié (GPL) de Batanga. Une usine dont l’investissement est de 50 millions de dollars soit un peu plus de 30 milliards de FCFA, a été réalisée par le groupe Perenco. 

Capable de produire jusqu’à 15 000 tonnes de gaz de pétrole liquéfié par an, soit 35% environ de la consommation nationale, cette usine qui marque le début de la réduction de 50% des importations en GPL du pays qui tournent actuellement autour de 40 000 tonnes par an, devrait donc permettre de créer une nouvelle niche fiscale et ainsi améliorer les recettes budgétaires qui se chiffreraient en 2024 à 2729,7 milliards de FCFA. Analysant toutes ces données, il est curieux que les autorités de la transition n’aient pas pris en compte ce secteur doté d’un aussi grand potentiel.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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