Gabon : la note souveraine passe à « Caa2 stable », selon l’agence de notation Moody’s
Sur fond « d’incertitudes politiques », l’agence de notation américaine Moody’s dégradait en septembre dernier, la note souveraine de crédit du pays, faisant passer ces perspectives économiques de « stables » à « négatives ». Huit mois plus tard, elle semble avoir décidé de revoir sa copie. Comme indiqué dans un communiqué du ministère de l’Economie et des Participations daté de ce 14 juin 2024, la note souveraine de crédit du pays passe ainsi de « Caa1 négatif » à « Caa2 stable », reflétant la correction des statistiques budgétaires entreprise par le Gouvernement de Transition.
Quelques semaines après le rapport mitigé du Fonds Monétaire International concernant la situation des finances publiques depuis l’arrivée au pouvoir du CTRI, l’agence de notation américaine, Moody’s, a, elle aussi, présenté ses conclusions post-transition. C’était le 14 juin dernier à travers un communiqué. Mettant en avant, « la correction des comptes budgétaires après que le nouveau Gouvernement de transition ait découvert et intégré des dépenses extrabudgétaires non enregistrées auparavant », Moody’s a ainsi légèrement revu à la hausse la note souveraine du pays.
En effet, de « Caa1 négatif », la note souveraine du pays passe à « Caa2 » avec « perspectives stables ». Une bonne nouvelle dans l’ensemble, dans la mesure où les prévisions actuelles font état d’un niveau d’endettement qui pourrait frôler les 80% d’ici 2025. Récompensés dans sa volonté d’œuvrer pour plus de transparence afin de parvenir à une meilleure gouvernance économique, cette note rehaussée par Moody’s, s’inscrit donc dans la droite ligne des efforts consentis par le gouvernement de transition depuis quelques mois.
Quelques précisions sur la dette publique
S’agissant de la dette publique, qui fait l’objet de toutes les spéculations ces dernières semaines, seuls les engagements de l’Etat ayant fait l’objet d’une convention de dette entre l’Etat et l’acteur concerné ainsi que les Obligations du Trésor, relèvent de la compétence de la Direction Générale de la Dette (DGD) comme a tenu à le préciser le ministère en charge de l’Économie. Si on tient donc compte uniquement de cet aspect, l’encours se situerait à 58,2% du PIB au 31 décembre
2023, contre 70,5% du PIB selon l’approche étendue du FMI. Sur la base de cette précision, on peut envisager des prévisions moins pessimistes.