Gabon : la dot, une pratique interdite bien répandue
À leur de la restauration des valeurs via le CTRI qui affiche son attachement au retour aux sources, la question de la dépénalisation de la dot revient avec acuité dans le débat public. Et pour cause, bien qu’interdite depuis 1963 sur ordre du président de la République de l’époque Léon Mba, ce mécanisme jadis symbolique, est pratiqué de génération en génération et ce, par des autorités judiciaires.
Analysée la controverse autour de la dot au Gabon revient inéluctablement à se replonger dans l’origine de cette décision érigée en loi aux effets iniques. Selon les praticiens du droit civil gabonais mêlés à des études anthropologiques, il ressort que la loi N°20/63 du 31 mai 1963 portant interdiction de la dot naît de l’affaire de Colette Meku à quelques kilomètres d’Oyem.
Une mauvaise lecture à l’origine d’une crise intemporelle
Celle qui serait selon toute vraisemblance l’épicentre de l’imbroglio sur la pratique de la dot aurait été mariée forcée à l’âge d’un an par son père. Seulement à l’âge de 11 ans, alors que son dépôt arrivait, elle prend la poudre d’escampette. Après avoir subi des attaques de toutes sortes, la jeune fille décide de s’en remettre au chef de l’État Léon Mba. Après investigation, le rapport Pierre Fanguinoveny sur des cas similaires poussent le Président à ériger cette loi devant protéger les filles vulnérables.
Ainsi, rappelé, ce contexte permet de cerner la continuité de la pratique puisqu’il s’agit en réalité d’un ensemble des biens donnés par un tiers à l’un ou l’autre des époux dans le contrat de mariage sous le prisme de la tradition. Ces femmes candidates au mariage ne sont pas des mineures. Aussi, la valeur de ce texte tombe sous le coup de la caducité et de là non-proximité avec nos us et coutumes. Faute de n’être pas revenu dessus, le législateur gabonais a acté la transgression manifeste par les populations de tout le pays. Preuve que cette loi n’est pas calquée sur nos réalités.
Les fautes d’orthographe contenues dans cet article décrédibilisent la rédaction et démontrent le manque d’application de son rédacteur