Gabon : Gén. Oligui Nguema sur la voie de la réduction des dépenses en personnel de l’État !
A la faveur du communiqué numéro 021 du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), son porte-parole, le Lieutenant-colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi dénonçait la « furie criminelle » dans laquelle se serait fourvoyé l’ancien pouvoir. Un constat implacable, qui résume à lui seul l’état des finances publiques, au point que le président de la Transition, le Général Brice Oligui Nguema fait de la réduction du train de vie de l’Etat une obsession.
Optimiser la dépense publique en faisant des économies en personnel, au profit d’un investissement permettant au plus grand nombre de Gabonais de percevoir un impact positif dans leur quotidien. Telle est la voie vers laquelle semble se diriger le Général Brice Oligui Nguema qui, dès sa désignation par ses pairs, s’est engagé à mettre un terme à une gouvernance « imprudente et immature ».
Des mesures en faveur de la réduction du train de vie de l’Etat
Si le renoncement à son traitement de chef de l’Etat semble à ce jour être le symbole le plus parlant de la volonté du Général Brice Oligui Nguema de privilégier le sort de ses compatriotes, bon nombre de mesures prises depuis la mise en place du gouvernement de transition semblent pourtant abonder dans ce sens. Malgré la décision prise de reprendre les recrutements dans la fonction publique, le CTRI n’a pas perdu de vue l’urgence de la situation, notamment la dette abyssale, et le sort de nombreux compatriotes. Un jeu d’équilibriste qui consiste à sacrifier certains postes de dépenses au profit d’autres.
Ainsi, de la réduction importante du nombre de ministres et parlementaires de transition, à la réduction du train de vie dudit parlement, en passant par la suppression de certaines institutions telle que le Haut commissariat général de la République ou encore la mise sous tutelle de certaines entités publiques indépendantes, bref. Le CTRI semble résolument engagé à mettre un terme à l’évaporation de l’argent public, au profit d’un investissement dans des programmes structurants, comme c’est le cas depuis quelques temps avec le désenclavement de certaines artères, afin de permettre aux élèves d’accéder plus facilement aux établissements scolaires.
Notons que si toutefois ces mesures restent salutaires et vont dans le sens des engagements pris par les Hommes en armes dès le 30 août 2023, le Gabonais lambda espère que le suivi et l’évaluation, qui ont souvent constitué l’angle mort de la mise en oeuvre des politiques publiques au Gabon, sauront constituer un point essentiel de la politique conduite par le CTRI. Nous y reviendrons !