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Gabon : Fitch ratings relève légèrement la note de crédit qui passe à B- avec «perspectives stables»

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Voilà qui témoigne des nombreux efforts fournis par les nouvelles autorités, notamment celles en charge de l’économie et des finances publiques. Après avoir abaissé la note de crédit souveraine du pays en septembre dernier à B- avec « perspectives négatives » suite au coup d’Etat du 30 août, Fitch Ratings dans sa dernière évaluation publiée ce vendredi 26 janvier, a ramené celle-ci à B- avec « perspectives stables ». Une évolution qui selon l’agence de notation américaine, reflète « l’apaisement des incertitudes politiques ».

Si en septembre dernier, elle avait abaissé la note de crédit souveraine du pays en lien avec les évènements du 30 août, quatre mois plus tard Fitch Ratings s’est ravisée. Dans son dernier rapport d’évaluation rendu public ce vendredi, l’agence de notation américaine a amélioré la note de crédit souveraine du pays la faisant passer de B- avec « perspectives négatives » à B- avec « perspectives stables ». Une légère amélioration intimement liée à « l’apaisement des incertitudes politiques suite à la formation d’un gouvernement de transition comprenant des représentants de la société civile, des membres de l’opposition et de l’ancienne administration Bongo ».

En effet, tenant compte des évolutions politiques récentes et des perspectives à moyen terme incluant le dialogue national devant aboutir à la rédaction d’une nouvelle constitution et d’un nouveau code électoral afin d’organiser des élections libres et équitables, mais également du programme national de développement de la transition (PNDT), les analystes de Fitch Ratings ont donc revu à la hausse les perspectives de crédit du pays. Toute chose qui devrait favoriser les échanges entre les autorités et les investisseurs sur les marchés financiers.

Une notation qui reflète également l’amélioration des paramètres budgétaires

Outre ces aspects de politique et d’économie politique, l’absence de sanctions économiques ou financières de la part des principaux créanciers du pays, le retour du dialogue partenaires techniques et financiers et la création de nouvelles passerelles de discussions avec ces derniers en vue de renforcer les accords à l’image du FMI et son Mécanisme élargi de crédit (MEDC), sont autant d’aspects qui ont concouru à l’amélioration de cette note de crédit. Des facteurs auxquels s’ajoutent un projet de loi de finances 2024 (PLF24) qui prévoit des recettes plus élevées (+15,7 %) et des investissements publics également en hausse.  

Si des pressions supplémentaires sur les dépenses publiques sont attendues du fait notamment d’une masse salariale qui devrait atteindre plus de 771 milliards de FCFA en 2024, ajouté à l’acquisition potentielle des actifs pétroliers d’Assala, la mobilisation continue des recettes non pétrolières et la réduction des exonérations fiscales pourraient équilibrer la balance. A noter que pour Fitch Ratings, les élections en perspective à l’horizon 2025, « augmentent le risque de dérapages budgétaires, dans la mesure où le gouvernement pourrait augmenter les dépenses de sécurité et les subventions pour maintenir la stabilité sociale ».

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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