Gabon : le dispensaire de Mangali à l’abandon !
Situé dans le département de la Basse Banio, dans la province de la Nyanga, le dispensaire du village Mangali à quelques encablures de Mayumba est dans un état de délabrement avancé. Et ce, depuis une dizaine d’années sans que le ministère de la Santé ne daigne s’imprégner de cette situation qui accable les populations de cette bourgade.
Les habitants du village Mangali dans le département Basse Banio, frontalier de la province du Kouilou en République du Congo, sont privés de soins de santé de qualité. Et pour cause, le dispensaire de Mangali est abandonné depuis des années par le ministère de la Santé, actuellement dirigé par le Dr. Guy Patrick Obiang Ndong.
Bâtiment sous des hautes herbes, plafond troué, peinture décapée, système d’électricité dégradés, c’est désormais ce qui caractérise le ce dispensaire de Mangali. Une situation qui exaspère les ressortissants de cette localité qui se sentent abandonnés par l’État.
Pour un des habitants de ce village, le choix d’abandonner cette structure par le gouvernement est incompréhensible au regard du nombre d’âmes qui y vivent. « Il faut retenir que chaque être humain a droit à la possibilité de bénéficier du meilleur état de santé possible, le droit à la prévention et au traitement ainsi qu’à la lutte contre les maladies, le droit à l’accès aux médicaments essentiels, et le droit à la santé maternelle, infantile et procréative. En abandonnant ce centre médical, l’Etat nous prive de ces droits essentiels », s’est-il indigné.
Plusieurs projets de développement de Mangali relégués au calendes grecques
Annoncé a coup de renfort médiatique en 2016 par Rigobert Ikambouayat Ndeka, jadis directeur général de l’Office des ports et rades du Gabon (OPRAG), le projet de construction du quai de Mangali n’a toujours pas vu le jour. En effet, exécuté par le société Satram qui avait en charge de réaliser un quai d’un linéaire de 130 m et complété par des rampes devant permettre le stockage des marchandises et l’accostage des barges. Ce projet n’est jamais allé à son terme.
Comme le centre médical, tous les projets initiés dans cette localité ont été relégués au calendes grecques. Mangali qui regorge d’atouts touristiques et économiques se vide de sa population comme plusieurs localités de l’hinterland. Au moment où le ministère de l’Intérieur procède à la révision de la liste électorale, les populations attendent les politiques au pied du mur.
