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Gabon : destruction du mobilier urbain, qui paie la note?

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Lampadaires détruits. Glissières de sécurité endommagées. Feux tricolores renversés. Dans différentes artères de la capitale gabonaise, il n’est pas rare de voir ce spectacle aux abords de nos routes. Financées à nos frais d’une certaine manière, ces voiries urbaines subissent très souvent les affres de chauffeurs sous alcool ou simplement imprudents. Des chauffeurs qui sont la plupart du temps peu ou pas du tout inquiétés, notamment par la direction générale de l’Entretien des routes et aérodromes, qui peinent à assurer cette mission. 

A l’heure où le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), tente de redonner des couleurs à la capitale et l’hinterland en réhabilitant de nombreuses voies principales et secondaires, un phénomène silencieux obère grandement l’entretien des routes dans tout le pays. C’est la dégradation du mobilier urbain. Très fréquente notamment sur les grands axes routiers comme on peut le voir actuellement en face du Lycée d’Etat de l’Estuaire, où depuis 3 mois un lampadaire et une partie de la barrière de protection sont détruits, ces dégradations sont fréquentes.

En effet, causant de nombreuses dégradations et autres désagréments aux automobilistes mais également aux piétons qui s’en trouvent en insécurité du fait de la destruction d’une glissière, d’un lampadaire ou de feux tricolores, les obligeant à naviguer à vue, ces destructions du mobilier urbain interpelle à plus d’un titre. Qui est censé assurer leur bon état de marche? Qui est censé s’assurer que ce mobilier urbain demeure dans de bonnes conditions? En cas de dégâts, qui est censé régler la note? Autant de questions qui taraudent l’esprit des populations.

Destructions sans réprimandes

Interrogée sur le sujet, une commerçante du marché du Pk 12 s’est ainsi exprimée. « Il y a quelques mois un vieux camion a perdu ses freins et il a dérapé juste avant les lignes blanches (passage piétons) et en dérapant il a détruit la barrière de protection (glissière) et le lampadaire. Tout a été détruit devant les policiers, il a réparé son camion et il est parti sans suite » a-t-elle déclaré. Une situation tout aussi incompréhensible pour Jaslin, un autre citoyen, qui ne comprend pas « qu’un chauffeur de camion qui détruit un lampadaire ne soit pas du tout inquiété, alors que dans les pays des autres ça ne se passe pas comme ça ».

La Direction Générale de l’Entretien des Routes et Aérodromes appelée à sévir 

En charge d’exécuter les programmes d’entretien des routes et des aérodromes, d’assurer la gestion, l’entretien, la conservation et la protection du patrimoine routier national, d’effectuer à la demande des collectivités locales, l’expertise et l’entretien de leur réseau routier, de promouvoir et d’encadrer les petites et moyennes entreprises dans le domaine de l’entretien routier, la Direction Générale de l’Entretien des Routes et Aérodromes doit donc sévir, car au final c’est le contribuable qui ne cesse de payer la note. 

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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