Gabon: des civettes à l’origine de la coupure d’électricité à Libreville
Plusieurs quartiers de la capitale et ses environs ont été plongés dans le noir le dimanche 31 octobre 2021. Exacerbant les frustrations envers l’unique société d’énergie du pays. Si l’alimentation a été rétablie, selon Arna Ndoutoumou Minto’o, responsable de la direction Transport électricité et mouvement, la situation serait due « à des animaux sauvages qui se seraient introduits au niveau du poste 90/20kv d’Ambowé ».
Alors que les habitants du Grand Libreville pensaient avoir laissé derrière eux la problématique des coupures intempestives, les derniers événements ont vite fait de les ramener à la réalité. En effet, après le délestage enregistré le 24 octobre dernier, plusieurs quartiers de la capitale et ses environs étaient plongés dans le noir ce dimanche 31 octobre 2021.
Privés d’électricité, les populations ont pu cette-fois avoir droit à une explication de la Société d’électricité et d’eau du Gabon (SEEG), par l’entremise du responsable de la direction Transport électricité et mouvement, Arna Ndoutoumou Minto’o. « Cette coupure d’électricité était due aux animaux sauvages qui se sont introduits au niveau du poste 90/20kv d’Ambowé. Il s’agit de gros rongeurs qui, fuyant l’averse, ont emprunté une petite ouverture à la recherche d’un endroit sec et chaud où s’abriter. Cette intrusion a malheureusement provoqué un court-circuit qui a plongé dans le noir certains quartiers de la commune d’Akanda, et de Libreville », rapportent nos confrères du quotidien L’Union.
Une fois l’incident constaté, les agents de la SEEG ont « immédiatement isolé la partie sinistrée puis ont réalimenté l’ensemble des clients sur le réseau » a-t-il ajouté. Arna Ndoutoumou Minto’o a tenu à rassurer les usagers sur la sécurisation du poste source d’Ambowé situé dans une zone végétalisée. Cette énième coupure fait écho à celle survenue le 24 octobre dernier et qui durant des heures avait plongé dans le noir plusieurs quartiers de la capitale et ses environs.
Un incident qui devrait interpeller les plus hautes autorités, afin de réhausser le niveau d’investissement consenti par la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) au fil des années et qui a une incidence sur la qualité des services fournis par l’entreprise comme l’avait indiqué l’économiste Mays Mouissi. Entre inconfort et incommodité grâce à « Dame SEEG » qui revendique pourtant en 2020, un chiffre d’affaires de 229 milliards de FCFA, les populations du Grand Libreville doivent souvent faire face à des délestages ou des pénuries d’eau. Une nouvelle « avarie » après celle du 31 octobre dernier, indigne du pays le plus riche du continent africain en termes de PIB/habitant.