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Gabon-Congo: 40 000 FCFA le droit de passage à Ndjounou en violation de la libre circulation des personnes et des biens

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Entérinée en ce sens, lors du sommet de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) qui s’est tenu le 31 octobre 2017, à N’djamena au Tchad, la libre circulation des personnes et des biens semble être loin d’être une réalité sur le terrain. C’est le cas à la frontière entre le Gabon et le Congo Brazzaville où au poste frontière de Ndjounou où les Gendarmes en fonction dans cette partie du pays auraient mis en place un véritable système de racket obligeant les passants à payer un droit de passage de 40 000 FCFA, nous rapporte l’hebdomadaire La Loupe dans son n°526 de ce lundi 14 février 2022. 

Selon des témoignages recueillis par nos confrères, les éléments du Général Yves Barassouaga  en poste dans cette zone pour sécuriser le territoire auraient mis en place un système de racket en violation des directives de la CEMAC qui autorisent la libre circulation des personnes et des biens dans les pays membres. Une situation pour le moins incompréhensible et qui constitue un véritable obstacle à l’intégration sous régionale tant souhaitée par le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba. 

Ainsi, on apprend que les gendarmes en poste dans cette partie du territoire exigeraient « 20 000 FCFA à chaque Gabonais entrant au Congo et 20 000 FCFA à chaque Congolais venant du Congo, et au retour, tu as quelques litres de vin de maïs, ces mêmes gendarmes se transforment en douaniers et te rançonnent 2000 FCFA par bidon de 20 litres », relate une source à l’hebdomadaire La Loupe. 

Une entourloupe que semblent d’ailleurs avoir adopté les gardes frontaliers du Congo de telle sorte que pour un Gabonais qui se rend au Congo, il doit débourser 40 000 FCFA sans compter le ticket de transport. Des opérations qui se feraient d’ailleurs sans la délivrance de document pouvant justifier le prélèvement de ce qui pourrait s’apparenter à des droits de passage informel. Il faut d’ailleurs souligner que les mis en cause eux-mêmes justifient ces agissements répréhensibles par le peu de moyens dont ils disposent pour assurer convenablement leur mission. « Nous avons trouvé ces pratiques non-écrites là. Tous les hommes de troupe qui sont passés par là connaissent cette réalité ». « Pensez-vous que nos chefs ne sont pas au courant de la situation », a-t-il questionné un tantinet ironique. 

Des faits pour le moins graves qui devraient interpeller le commandant en chef de ce corps le Général Yves Barassouaga afin qu’il remette de l’ordre dans les rangs mais surtout qu’il tienne compte de la nécessité d’améliorer les conditions de travail de ces hommes pour éviter ce type de débordement. 

Andy Marvine Nze

Fils de Lambaréné, passionné d'écriture et féru des réseaux sociaux, qui a à cœur d'informer sur l'actualité gabonaise et internationale. Avant j'étais chef de classe, maintenant je suis titulaire d'un Master en Sciences Politiques et relations internationales

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