Gabon : concours administratifs, entre impatience et crainte de fraude !
Annoncés en grande pompe, les concours administratifs donnant accès direct à la fonction publique semblent finalement reprendre les mêmes schémas que sous le système PDG-Bongo. Corrections rallongées, silence radio des organisateurs, les candidats impatients craignent d’être à nouveau victimes d’une fraude à ciel ouvert où les affinités et les placements priment sur la méritocratie ?
Où en sommes-nous avec les résultats des concours administratifs tenus quelques deux mois après la prise de pouvoir du CTRI ? Le plus criant vient assurément du très attendu concours d’entrée à l’Institut de l’Economie et des Finances- Pôle Régional (IEF-PR) qui était sur la table du ministre de tutelle l’Économie et des Participations, Monsieur Mays Mouissi, le jeudi 28 décembre 2023. Le membre du gouvernement désireux de changer de paradigme s’enquérait alors de la situation qui n’avait que trop duré. À cet effet, les résultats n’étaient sortis que plus d’un mois après.
Les résultats de l’IEF déjà hors délai !
Tenu le 9 décembre dernier, le concours de l’IEF est au cœur de tous les débats. Les participants perdant peu à peu patience au vu des bruits de couloir qui ne concourent pas à les rassurer. Alors que l’on pensait disparue la fraude, certains soutenaient avoir des craintes sur l’issue de cet examen. Si Jacquinot Voundi annonçaient que des mesures sérieuses avaient été prises pour la sincérité des résultats, les doutes subsistent. Et pour cause, le rallongement en catimini du délai n’a pas été un gage de sûreté. Pourquoi passer de janvier à février ?
Si des sources proches de ladite école évoque des soucis logistiques avec la forte participation, il y a lieu de se demander si une semaine de plus suffit à trouver la clé de voûte ? Assurément pas. Toute chose qui a fait le lit aux soupçons de tripatouillage. Même scénario au concours de la Police, de l’Infass voire de l’ENAM. Seulement, le bénéfice du doute devrait profiter au gouvernement qui jouit encore d’une crédibilité en l’occurrence le ministre de l’Économie. Lequel a significativement amélioré les recettes hors pétrole et ce, en toute transparence. Gageons que la même discipline se fasse ressentir dans ces résultats prévus sortir ce merveilleux 7 février 2024.
