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Gabon : CNTS, UOB, ces structures à régulariser juridiquement

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Si la transition militaire a pour mission de remettre le pays sur les bons rails, cette phase historique devrait emporter une réflexion profonde sur nos institutions. Au nombre de celles usuelles, mais irrégulières, le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) et l’Université Omar Bongo (UOB), toujours sans décret de création.

Actée par la prestation de serment du Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, la transition militaire se veut être une étape charnière pour le Gabon. Occasion donnée à l’équipe de transition d’opérer une cure de jouvence dans l’administration afin de relancer le service public.  Bras séculiers de l’État les établissements publics éducatif ou sanitaire ne sauraient être en marge de cette vague de fraîcheur.

Le CTRI va-t-il régulariser l’UOB ?

Passée en 1978 de l’Université nationale du Gabon (UNG) à l’Université Omar Bongo (UOB), l’Alma mater des établissements d’enseignement supérieur est assimilable à un enfant apatride 45 ans après. Une situation décriée par les universitaires qui ne comprennent pas la léthargie autour de cette question fondamentale qui impacte la jeunesse.

Comment optimiser l’action d’un établissement fantôme ? C’est l’équation à plusieurs inconnues que le Pr. Mesmin-Noël Soumaho peine à résoudre. Ce qui coule de source tant les universités jouissant de l’autonomie financière sont appelées à nouer des partenariats avec les bailleurs de fonds étrangers. Une éventualité encore freinée par l’absence de décret portant création de l’UOB. Sapristi !

Le CNTS en proie aux pires maux 38 ans après sa création

Mis en service en 1982, le CNTS est une banque de sang où les populations se ravitaillent lorsqu’elles nécessitent une assistance par transfusion sanguine. Seulement, au sein des centres hospitaliers régionaux (CHR) où se déroulent les procédures de collecte et de distribution du sang, les conditions ne sont pas toujours réunies pour assurer la couverture nationale. 

Par ailleurs, il convient de préciser que le CNTS demeure handicapé par l’absence de décret. Un vide juridique qui l’empêche de se déployer. Ceci conduit à une augmentation du prix de la poche de sang ainsi qu’à la création d’un circuit informel de vente de sang et de dérivés sanguins. Un triste traitement pour le Gabonais qui ne demande que le minimum sanitaire.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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