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Gabon : avec un taux de chômage de près de 40%, que prévoit l’État pour les Gabonais de retour au pays ?

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Afin de venir en aide à bon nombre de ses compatriotes en situation de détresse à l’étrangers, le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema a lancé des opérations de rapatriement qui ont débuté en novembre 2023 et qui reprendront ce 13 juin 2024 avec l’Europe. Cependant, une fois sur le territoire et dans un contexte où le chômage bat son plein, d’aucuns s’interrogent sur les mesures d’accompagnement prévus pour leur insertion professionnelle. 

Depuis le mois de mars dernier, près de 40 000 Gabonais qui auraient déposé leurs dossiers à la fonction publique sont en attente d’une hypothétique intégration, alors que le dégel des recrutements avait suscité de l’espoir pour ces derniers d’accéder à un travail. Une situation inconfortable pour ces demandeurs d’emploi qui ont multiplié des mouvements d’humeur pour crier leur détresse à l’endroit des plus hautes autorités de la transition dont le premier ministre de la transition Raymond Ndong Sima et auprès de l’archevêque Métropolitain de Libreville Monseigneur Jean Patrick Iba-Ba.

Des retours mais pour vivre dans quelles conditions ?

L’action sociale du Chef de l’Etat Brice Clotaire Oligui Nguema, afin de soulager les citoyens gabonais qui vivent à l’étranger, dans des conditions difficiles de prime abord, semble être une décision salutaire, dans la mesure où ces Gabonais pourront aspirer à un nouveau départ sous l’ère de la transition. Mais de l’autre côté, l’opinion se demande si le gouvernement de transition a prévu des mesures d’accompagnement pour que ces compatriotes, une fois de retour, se prennent en charge ? Où alors devront-ils se mettre dans le bain et rejoindre le lot des demandeurs d’emploi et faire grimper le taux de chômage qui est estimé à 40% en ce moment

Entre le panier de la ménagère qui est asphyxié, le chômage qui étrangle les jeunes, les loyers qui sont élevés, le système de santé qui jusqu’à lors est confronté à de multiples carences. Ajouté au dernier remboursement de la dette effectué par l’Etat à ses créanciers qui affiche une chute de 88%, autant dire que les compatriotes qui prennent part à ces opérations de rapatriement volontaire, devraient se préparer mentalement, car le Gabon est loin d’être ce pays ou coule le lait et le miel comme bon nombre de nos dirigeants l’ont très souvent fait croire. 

S’il est vrai qu’au terme des assises du dialogue nationale inclusif qui se sont déroulées du 02 au 30 avril, les commissaires ont adopté près de milles résolutions dans lesquelles figurent certaines qui pourront améliorer les conditions de vie des Gabonais à l’instar de la protection des personnes vivant avec un handicap, ou encore la revalorisation trimestrielle de l’aide des PVH à 150.000 FCFA, ces mesures jusqu’à lors ne demeurent qu’au stade de résolutions. Le gouvernement devrait songer à rendre l’environnement propice au risque de voir son initiative accoucher d’une souris. D’ailleurs selon la dernière note d’analyse du FMI sur l’Afrique subsaharienne, le Gabon consacre moins de 45% de ses recettes fiscales au bien-être de sa population

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Un commentaire

  1. A l’heure où nous en sommes c’est dommage que vous posiez cette question ? La question est plutôt qu’est-ce qu’ils peuvent faire eux pour leur pays , la mentalité là doit évoluer la diaspora doit participer au développement de cette nation

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