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Gabon : 8,5 milliards, le montant de la dette colossal de l’État vis-à-vis de Sucaf

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En grande difficulté ces dernières années, la Sucrerie Africaine du Gabon (Sucaf), filiale sucrière de la SOMDIAA, le doit en grande partie à la dette colossale de l’Etat. Une enveloppe de plus de 8 milliards de FCFA qui freine les investissements de cette entreprise et qui obère aujourd’hui son bon fonctionnement et détériore sa capacité de production même si celle-ci a tout de même atteint les 23 tonnes au terme des quatre trimestres de l’année 2023.

Au cours des dernières années, les populations gabonaises ont dû faire face à de nombreuses pénuries. Huile, eau minérale et sucre. Pourtant, ces trois produits de première nécessité, sont tous fabriqués au Gabon, cherchez l’erreur ! Tous ces produits ont un point commun néanmoins, l’omniprésence de l’Etat au sein des sociétés dédiées à leur production. Pour ce qui est du cas spécifique de la Sucrerie Africaine du Gabon (Sucaf), filiale sucrière de la SOMDIAA, celle-ci doit composer avec une dette colossale de l’Etat. Dette de l’ordre de 8 milliards de FCFA essentiellement liée au non-règlement des charges sociales. 

En effet, comme l’évoquaient nos confrères de top infos Gabon il y a quelques mois citant une source interne, « lors de la signature du protocole d’accord entre l’Etat gabonais et la Sucaf, du point 15 en son paragraphe 15.1, l’Etat gabonais avait proposé de rembourser à la Sucaf toutes les charges sociales qu’elle supporterait. Mais, 23 ans après, l’Etat gabonais n’a toujours pas honoré à son engagement ». Résultat des courses, les effectifs de Sucaf ont chuté de près de 45% entre décembre 2022 et décembre 2023 comme le renseigne la note de conjoncture sectorielle à fin décembre 2023. Cette même note de conjoncture souligne des importations en hausse de près de 24% témoignant de la faiblesse de la production, elle-même liée à la faiblesse des investissements.

Une dette de 8,5 milliards de FCFA de l’Etat

Conséquence d’une dette de plus de 8 milliards de l’Etat vis-à-vis de la société due au non-respect des engagements pris par l’Etat gabonais, en 1999  suite à la privatisation de la Sosuho (Société Sucrière du Haut-Ogouée), comme le fustigeait d’ailleurs dès février 2022 le collectif des agents de la Sucaf lors d’une rencontre avec le Vénérable Pierre Moussounda, cette situation témoigne une fois encore de la crise de gouvernance au sein des structures de l’Etat. 

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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