Gabon : 78 partis politiques pour une revitalisation du Conseil national de la démocratie
Le 22 octobre dernier, 78 partis politiques membres du Conseil national de la démocratie (CND) ont tenu un point de presse à Libreville avec pour point d’orgue, de tenter de revitaliser cette instance, notamment ce contexte marqué par une forte actualité politique. Dans cette optique, les participants à cette rencontre ont demandé la tenue d’une Assemblée plénière extraordinaire.
C’est une demande qui, si elle était entendue par les autorités, devrait permettre au Conseil gabonais de la démocratie de retrouver un fonctionnement normal. A la tête d’un Comité de redynamisation et de revitalisation du CND, le porte-parole des partis politiques membres de l’Appel d’Angondjé, Joachim Mbatchi Pambou, par ailleurs président du Forum de défense pour la République, entend pleinement accompagner la restauration du CND.
De la nécessité de la tenue d’une session extraordinaire du CND
Depuis la notification le 27 mars 2024 par la Cour constitutionnelle de Transition de l’expiration du mandat de l’actuel président du conseil national de la démocratie, le CND ne dispose plus de directoire. C’est dans l’optique de pallier ce manquement que Mbatchi Pambou et les formations politiques derrière lui réclament la tenue d’une session extraordinaire du CND, conformément au décret n°008/PR du 13 février 2023, promulguant la loi portant réorganisation du CND.
Il faut dire que si le Premier ministre de Transition, Raymond Ndong Sima avait introduit une requête à la contestation de la vacance du Bureau du CND, la Cour avait au terme de sa Décision N° 009/CCT du 29/03/2024 relative à la requête présentée par le Premier Ministre, tendant à la constatation de la vacance du Bureau du Conseil National de la Démocratie opposé une fin de non recevoir. Elle avait alors ordonné « autorités compétentes de nomination de procéder à la mise en place, en temps opportun, de l’ensemble des organes du Conseil National de la Démocratie », peut-on lire dans la décision. Pour les 78 formations politiques, le CND ne saurait rester en marge du processus de restauration des institutions en cours.