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Gabon: 4 promotions de l’ENS oubliées par Camélia Ntoutoume-Leclercq ?

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Omniprésente sur les chantiers de la défense des droits de la Femme et de l’éducation sexuelle en milieu scolaire, Camélia Ntoutoume-Leclercq semble avoir levé le pied sur les questions inhérentes à la régularisation de la situation administrative des centaines de compatriotes diplômés de l’Ecole normale supérieure (ENS). En effet, les enseignants issus des 23e, 24e, 25e et 26eme promotions de cette école supérieure étatique demeurent majoritairement assujettis à l’éternel présalaire en se nourrissant de promesses mielleuses.

Identifiée comme un des problèmes phares du système éducatif gabonais, l’absence de professeurs qualifiés, dans les matières scientifiques notamment, où l’État doit recourir à la main d’œuvre expatriée est loin de trouver son épilogue. Et pour cause, les étudiants formés au sein de l’Ecole normale supérieure sont placardés au nez et à la barbe des autorités publiques en tête desquelles la ministre de l’Education nationale, Camélia Ntoutoume-Leclercq et la ministre de la Fonction publique, Madeleine Edmée Berre.

C’est en tout cas ce qu’a tenu à dénoncer un normalien issu de la 25ème promotion. « Les années se suivent et se ressemblent. Tout le monde a vu Danielle mourir devant nous. La pauvre ne voulait que servir son pays. Nous on est certes vivants car on respire mais on survit en tirant le diable par la queue. Qu’espérez-vous d’un enseignant précarisé et envoyé à l’intérieur du pays avec un présalaire ? », a déploré Yvan, un professeur de Sciences Physiques abandonné à son triste sort.  

Du côté de l’administration, c’est le statu quo. Les services du Budget et la Fonction publique semblent ne pas en faire une priorité au détriment de ces têtes pleines poussées au vice par l’État gabonais. « Se lever chaque matin pour aller enseigner nos petits frères sans être payés. On a été payés pour chômer à longueur de journée ? », a déploré un enseignant de Mathématiques au Lycée Georges Mabignath. 


Rappelons que ces diplômés sont issus des 23e, 24e, 25e et 27eme promotions. Vivement un sursaut d’orgueil de la part de Camélia Ntoutoume-Leclercq d’abord en sa qualité d’autorité ministérielle, mais aussi de ses collègues de la Fonction publique, Madeleine Edmée Berre et du Budget, Edith Ekiri Mounombi épouse Oyouomi.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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