A La UneDerniers articlesSOCIETE

Gabon : 25 ans après, le CTRI va-t-il enfin revoir le prix du trajet en taxi ?

Ecouter l'article

Si la question du transport au Gabon demeure une problématique pour les populations, c’est assurément parce que les autorités publiques ont choisi de ne pas y prêter une attention particulière. Sinon comment expliquer que la fixation des prix de transport au trajet en zone urbaine soit vieille de 25 ans. Le CTRI devra faire bouger les lignes.

Engagé à redonner aux Gabonais et Gabonaises via des mesures fortes et soutenables dans le délai de la transition, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) ne semble pas avoir mis un accent sur la question du transport suburbain. Résultat, les populations sont engluées dans des difficultés tous azimuts à se mouvoir d’une ville vers les banlieues.

Redéfinir le prix du trajet réaliste

C’est la proposition subtilement faite par le Premier ministre de la transition lors de son entretien accordé à la presse locale le dimanche 3 décembre 2023. Raymond Ndong Sima suggérait en l’occurrence une nouvelle fixation du prix du transport au trajet. Pour le Chef du gouvernement, celle en vigueur, qui établit à 100 FCFA le trajet court, date de plus de 25 ans. Toute chose qui ne semble plus répondre à la réalité actuelle.

Car, de 1998 à 2023, le prix du carburant n’a pas cessé de grimper. Les automobilistes et les transporteurs devant s’alimenter pour poursuivre leurs activités ont dès lors été contraints de s’aligner. Pour essayer de minimiser les charges nouvelles, la solution toute trouvée aura été de répercuter la hausse du prix du carburant sur le trajet. C’est ainsi que les distances payées 100 FCFA ont basculé à 200 voire 300 FCFA.

Le CTRI attendu à l’action

Loin des promesses juteuses et adoucissantes, le CTRI dont le Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema est le président, gagnerait à passer à l’action pour paramétrer un nouveau dispositif devant être pris en compte par les transporteurs. Pour éviter des frustrations, il serait de bon aloi que les acteurs dudit secteur soient impliqués. Le but étant que les conclusions qui en ressortiraient répondent aux attentes des parties.


Il est tout aussi judicieux de rappeler que la crise sanitaire Covid-19 a entraîné une cacophonie comme jamais par le passé. Confrontés à des contrôles intempestifs sur les itinéraires jugés courts, les transporteurs sont astreints à des règlements au noir des factures. Un manque à gagner qu’ils comblent désormais par le maintien des prix pratiqués lorsque l’épidémie était à son paroxysme. Pour les clandos, ce scénario est le même avec 100 FCFA en plus par trajet.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page