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Gabon : 24% le taux de morbidité du paludisme en 2023

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Le dernier rapport d’activité de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Gabon a révélé que la morbidité due au paludisme s’élevait à 24% en 2023. Bien que ce chiffre soit en baisse par rapport aux années précédentes, il reste préoccupant, d’autant plus que la maladie demeure une cause majeure d’hospitalisations dans le pays où il représente environ 40% des admissions hospitalières. 

Selon la troisième Enquête démographique et de santé au Gabon (EDSG-III), réalisée entre 2019 et 2021 par la Direction Générale de la Statistique (DGS), la province de l’Ogooué-Ivindo enregistre la plus forte prévalence de paludisme chez les enfants de moins de 5 ans, avec 43% des cas, contre 36% dans le Woleu-Ntem, 28% dans la Ngounié, et des taux plus faibles dans d’autres provinces comme l’Ogooué-Lolo (24%), l’Estuaire (16%) et l’Ogooué-Maritime (4%). Ce constat met en lumière l’importance de lutter davantage contre cette maladie dans l’hinterland.

Le taux de morbidité du palu en baisse

En 2021, le Gabon comptait une mortalité de 11 pour 100 000 habitants due au paludisme, ce qui en faisait la première cause de consultation et d’hospitalisation, avec 24% des admissions liées à cette pathologie. Cependant, le pays a réussi à réduire le taux de morbidité depuis 2015, où il atteignait 31%, pour atteindre 24% en 2023. Cette baisse est encourageante, mais le défi reste de taille, notamment dans les zones rurales où le paludisme continue de sévir. Cette tendance baissière dans le taux de morbidité est un signe positif, mais elle souligne également la nécessité de poursuivre les efforts pour éradiquer cette maladie endémique. 

Par ailleurs, la politique nationale de santé place le paludisme parmi ses priorités, avec des mesures pour réduire sa transmission. En 2023, la prise en charge des femmes enceintes s’est améliorée, avec une augmentation du nombre de femmes ayant reçu au moins 3 doses de traitement préventif intermittent (TPI), passant de 51,32% à 59,02%. Le gouvernement a également rendu les Tests de dépistage rapide (TDR) accessibles à 1500 FCFA. Toute chose qui permet un diagnostic rapide dans les pharmacies. Ces initiatives visent à réduire les hospitalisations liées au paludisme, qui représentent actuellement 40% des admissions.

En dépit de ces progrès réalisés, le paludisme reste une priorité de santé publique. A cet effet, le pays s’est engagé à atteindre l’objectif ambitieux de « zéro paludisme d’ici 2030 », tel que souhaité par l’Organisation mondiale de la santé.

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