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Droits de l’homme : le Gabon épinglé par un comité des Nations-Unies

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Du dimanche 10 au samedi 16 mars, une délégation du sous-comité des Nations unies pour la prévention de la torture a séjourné au Gabon. Après avoir inspecté 18 lieux où des personnes sont privées de liberté, l’institution a relevé « un manque de mise en œuvre de mesures visant à lutter contre la surpopulation carcérale etl’impunité des auteurs d’actes de torture ». A cet effet, le pays a été appelé à prendre des mesures urgentes dans ce sens.

Dans le cadre de sa visite d’inspection, la délégation a rencontré le ministre de la Justice, Paul-Marie Gondjout et visité 18 lieux de privation de liberté. Il s’agit entre autres des prisons, des commissariats, des postes de gendarmerie et de la Direction générale du contre-espionnage et de la sécurité militaire (B2). Une opération de contrôle dont le bilan peu glorieux a conduit le comité onusien à demander au Gabon d’améliorer urgemment les conditions carcérales et à faire respecter les droits des prisonniers.

De l’urgence d’améliorer les conditions carcérales

La visite du sous-comité a permis à ces défenseurs des droits humains et des droits des prisonniers de constater les conditions de détention déplorables au Gabon. De la prison centrale à l’hôpital psychiatrique en passant par le B2 le constat est amer. Surpopulation, actes de torture, le pays n’a que très peu évolué en matière de conditions de détention. 

La problématique de la surpopulation carcérale serait elle-même une conséquence du non-respect des droits fondamentaux des personnes accusées. « La principale cause de cette surpopulation est le recours systématique à la détention provisoire et sa durée excessivement longue. Les droits fondamentaux des personnes présumées innocentes sont ainsi bafoués, notamment par la lenteur de la justice », a indiqué Abdallah Ounnir, chef de la délégation.

Une situation alarmante qui a conduit le groupe onusien à interpeller les autorités sur l’urgence d’agir. « Le Gabon doit s’attaquer de toute urgence à la surpopulation et aux horribles conditions dans les prisons et les lieux de garde à vue afin de mettre fin aux traitements cruels, inhumains et dégradants infligés aux personnes en détention » a-t-il conclu. Dans les prochains jours, le pays recevra un rapport de cette mission d’inspection. Celui-ci comprendra l’état des lieux et des recommandations pour des conditions de détention plus respectueuses des droits de l’Homme. Les autorités de la Transition sont appelées à le rendre public le moment venu.

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