Derniers articlesTribune

Didier Simba: «les services Gmail, Yahoo, un danger pour la sécurité nationale»

Ecouter l'article

Des chefs d’État aux services publics en passant par les institutions diplomatiques, certains pays africains échangeraient presque exclusivement par le biais de leurs adresses Gmail et/ou Yahoo personnelles. Il n’est pas rare de se voir remettre la carte de visite d’un membre du gouvernement ou un diplomate avec son adresse courriel personnel. Ces pratiques ne sont pas sans conséquences.

Les conversations des chefs d’État ou des membres du gouvernement, sont-elles confidentielles sur Gmail ou Yahoo ?

Pas si sûr !

En 2018, Google admettait que des développeurs d’applications tiers pouvaient lire vos mails sur Gmail. Bien que ces accès soient réservés à des développeurs approuvés au préalable par la firme, il n’en demeure pas moins vrai que sur Gmail, les conversations pourraient potentiellement être lues par des développeurs. Des informations, potentiellement très précieuses pour les services de renseignements étrangers, pourraient être monnayées par un développeur peu scrupuleux.

D’autre part, les comptes Gmail ou Yahoo ou équivalent ne sont pas contre les risques de synonymes. Par exemple, didier.simba@gmail.com et didierr.simba@gmail.com sont deux courriels tout aussi faciles à créer et pourtant, il n’est pas évident de voir la malice. Un cybercriminel se servirait bien de ce manque de vigilance afin de duper le destinataire.

On se rappellera qu’en 2016, une vaste cyber attaque gouvernementale s’emparait des comptes Gmail de journalistes, prix Nobel et de diplomates.

Enfin, les révélations du célèbre Edward Snowden en 2013 nous montrent que les données accessibles dans Gmail pourraient parvenir jusqu’à la National Security Agency (NSA). Edward, ex-analyste de la NSA révélait l’existence du programme de surveillance PRISM. Ce programme permettrait à la NSA d’accéder aux données détenues par de nombreuses entreprises, dont Google.

Il en va de la sécurité nationale d’un État et de la souveraineté de chaque pays. 

Alors, que faire ?

1. Chaque service public ou service de l’État devrait disposer d’un nom de domaine propose à son activité de type : www.ministerexxxx.ga les adresses de courriels peuvent donc être de type prenom.nom@ministerexxxx.ga

2. L’extension .ga fait référence au Gabon et indique que le serveur qui héberge ce service appartient au Gabon et serait localisé dans le pays.

3. Les utilisateurs doivent être sensibilisés régulièrement aux risques cyber pour le service concerné et le pays dans son ensemble.

Pour en parler, le Gabon accueil la première édition des ASSISES AFRICAINES DE LA CYBERSÉCURITÉ du 14 au 15 avril 2022 avec pour thème « La cyber résilience des entreprises et des États », pour plus d’information, rendez-vous sur notre site Internet www.lesassisesafricaines-cybersecurite.com

Didier Simba, Fondateur et Président du CESIA – Club d’experts de la sécurité de l’information en Afrique 

Gabon Media Time

Gabon Media Time est un site d'actualité dont le slogan est " A l'heure de l'info". Nous entendons réinventer l'actualité en ligne gabonaise et sous régionale.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page