Biens mal acquis : Ali Bongo Ondimba désormais poursuivable !
Jouissant d’une immunité en qualité de Président de la République du Gabon, Ali Bongo Ondimba n’avait jamais été mis en examen dans l’affaire de biens mal acquis dans laquelle sa famille serait mêlée. Une situation qui aurait évolué selon l’initiateur de cette enquête William Bourdon qui a révélé que l’ancien Chef de l’État gabonais est désormais poursuivable pour ses acquisitions issues des détournements de fonds publics.
Alors que l’affaire semble remise au premier plan avec la décision de la Cour d’appel de Paris datée du mardi 16 janvier 2024 qui acte la mise en examen de 3 autres héritiers de Feu Omar Bongo Ondimba, le nom de l’ancien président du Gabon, par ailleurs fils aîné du baron du système PDG-Bongo, revient avec insistance. Selon des organisations de la société civile qui suivent de près l’évolution de cette enquête, Ali Bongo Ondimba ne saurait échapper à la justice française dans ce dossier de milliardaires voleurs.
Ali Bongo bientôt devant la justice française ?
Si le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) et la porte-parole du gouvernement Laurence Ndong semblent ne pas être sur la même longueur d’ondes sur le cas Ali Bongo Ondimba, du côté de l’hexagone la position est claire. Le Chef de l’État déchu le 30 août 2023 par les militaires à la faveur d’un putsch peut désormais répondre de ses actes durant sa période de gestion du pays voire celle de son défunt père. C’est en tout cas ce qu’assure l’avocat de l’association anti-corruption Transparency International, à l’origine de cette procédure via une plainte en mai 2007
« Ali Bongo a perdu son immunité, le dossier enseigne qu’il pourrait être interrogé sinon poursuivi mais sans doute son état de santé dégradé y fait obstacle », a indiqué William Bourdon à la veille de la décision de la Cour d’appel de Paris. Si la santé d’Ali Bongo Ondimba est considérée comme fragile par les autorités judiciaires chargées de l’enquête, il reste que l’intéressé semble se porter à merveille. Réception de diplomates et chefs d’États étrangers, le présumé déchu aurait de l’énergie à revendre. Un examen médical pourrait cependant faire taire ce débat définitivement.
GMT TV