Apiculture : vers une labellisation du miel made in Gabon
Sortir du tout pétrole. C’est l’ambition des autorités lorsqu’elles évoquent la diversification de notre économie. Mais cette diversification ne pourra se faire que progressivement. Avec une stratégie ciblée et un accompagnement structuré des entrepreneurs, dans des domaines spécifiques. Un de ses domaines pourrait être l’apiculture. Le Gabon envisage en effet d’exporter et de labelliser son miel produit localement, suite à des discussions entre le gouvernement et des acteurs de la filière apicole.
La ministre du Commerce, Parfaite Amouyeme Ollame, a récemment rencontré Suzie, promotrice de « Apiculture Gabon ». Cette opératrice économique souhaite développer la production de miel à grande échelle. Pour ce faire, elle propose d’inciter d’autres jeunes à se lancer dans ce secteur via des ateliers de renforcement de capacité, en soulignant la forte demande internationale, notamment en France. Mais c’est un objectif à moyen-long terme.
Il faut dire que pour l’heure, la production de miel au Gabon est encore en phase de développement, avec des infrastructures encore limitées, même si la miellerie de Djoutou, est aujourd’hui capable de produire 120 kg de miel par mois. Situé à proximité de Moanda dans le Haut-Ogooué, ce “cadeau” de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) au secteur est l’une des rares capables d’y arriver à ce jour. Mais pour atteindre les objectifs d’exportation, il faudra faire bien plus.
Partenariats, ambition et révolution
Des partenariats sont progressivement établis. Avec l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM) ou encore la FAO. Ils visent en substance à orienter la production vers des normes industrielles. Les apiculteurs artisanaux devraient ainsi à moyen terme, suivre des formations pour bénéficier des infrastructures et soutenir l’emploi local. Un tout. Quand on sait que la labellisation du miel gabonais pourrait accroître sa valeur sur le marché international, il est fort à parier que ces initiatives, bien embryonnaires, pourraient non seulement favoriser l’exportation du miel gabonais, mais aussi renforcer l’économie locale.
Après la farine de manioc qu’elle entend aider à développer grâce à des initiatives de transformation locale, Parfaite Amouyeme entend également orienter sa stratégie vers le miel. Deux marchés de niche qui pourraient rapporter gros. A titre d’exemple, en 2022, la Chine a exporté près de 156 000 tonnes de miel soit un record sur les années récentes. C’est bien la preuve que le miel est une valeure sûre, d’autant que la consommation excessive de sucre entraîne des problèmes de santé
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