Akanda : les travaux de servitude interrompus par des proches d’Ali Akbar Onanga
C’est la scène surréaliste vécue par les riverains du quartier Avorbam-ISTA le week-end écoulé. Constatant les travaux de servitude de passage en cours, des proches d’Ali Akbar Onanga Y’Obegue ont pris l’initiative d’interrompre le processus. Une situation odieuse à l’origine d’une tension dans la zone.
Prévue par l’article 14 du Décret N°173/PR du 02/06/1965 réglementant les occupations du domaine public, la servitude de passage consiste à laisser passer son voisin sur son terrain, afin qu’il puisse rejoindre sa propriété difficile d’accès ou enclavée. Pourtant au Gabon, il n’est plus rare de constater que des zones restent obstruées par la toute puissance de certains hommes politiques.
Ali Akbar Onanga Y’Obegue au-dessus de l’État ?
C’est la question qu’il est aisé de se poser au regard des actions posées par ses proches à quelques mètres de l’ISTA. Informés des travaux de servitude de passage menés pour faciliter la circulation des personnes en l’occurrence des voisins, certains individus s’étant présentés comme des membres de sa famille ont brillé par un incivisme ordurier.
Les vidéos rendues publiques mettent en scène des individus grimpant sur les engins pour sommer les agents en service de stopper les travaux. Un spectacle des plus désolants quand on sait que les dispositions légales énoncent que « tout bénéficiaire d’une autorisation d’occupation est tenu de laisser libre un passage pour accéder aux terrains supérieurs ».
De la nécessité des servitudes de passage
À la lecture de l’article 14 du décret susmentionné, le législateur préconise que le passage doit être suffisant pour permettre facilement le transport. Il s’agit entre autres des marchandises, des voitures et des embarcations jusqu’à la mer, l’étang, le lac ou le cours d’eau ou la voie de communication en bordure desquels est installé le permissionnaire.
Ainsi donc, pour ce qui est du propriétaire privé comme en l’espèce, les parties doivent s’entendre sur la voie à céder. Pour les lotissements aménagés, la difficulté ne se pose pas. Du fait que le cadre légal est assez limpide sur la question. Pour ce qui est des lotissements non aménagés, il revient à l’État de légiférer sur la question afin de prévenir ces situations ubuesques.