Vème République : En refusant le FMI, le Gabon affirme son indépendance financière

Le président Oligui Nguema, a affirmé vouloir rompre avec les politiques passées, y compris celles dictées par le FMI. Dans le cadre de sa politique de souveraineté économique, le gouvernement avait exprimé des réticences face aux conditionnalités exigées par le FMI, surtout afin d’éviter des mesures d’austérité impopulaires (coupes dans les dépenses publiques). 

C’est ainsi qu’une mission du FMI était prévue pour le mois de juin et a été annulée par le gouvernement. Aussi, le Gabon a eu recours à plusieurs programmes du FMI depuis les années 1980, souvent liés à des ajustements structurels pour stabiliser son économie (notamment lors des chocs pétroliers). Ces ajustements contraignants n’ont apporté aucun développement économique. Aucun pays au monde je dis bien aucun pays ne s’est développé par les programmes d’ajustement du FMI… Aucun.

Les exigences de tout accord de financement du FMI sont des contraintes et des mesures d’austérité qui auraient sapé la politique du chef de l’État qui a été élu en Batisseur. Pour ma part, j’estime que le président Oligui Nguema a eu raison de refuser les emprunts auprès du FMI.

 Le président Oligui Nguema en empruntant 1600 milliards ( soit environ 2,6 milliards de dollars ), auprès d’ Afreximbank évite les programmes d’ajustements structurels du FMI. L’Afreximbank finance souvent des États africains avec des termes plus souples, financement plus rapide et moins de conditions politiques que le FMI.  Et permet le renforcement des liens avec le secteur bancaire africain.    

Cet emprunt donnera de l’oxygène a l’investissement et financera des projets d’infrastructures et la diversification économique.

Le président Oligui Nguema affiche une détermination dans sa politique mais aussi l’expression d’une souveraineté économique marquée par le choix des partenaires au développement.. En refusant le FMI, le président Oligui Nguema vient de marquer un Grand coup. Bien que le pari soit risqué, le jeu en vaut la chandelle… 

La Souveraineté a un prix et ensemble nous allons l’assumer.

Par Guilou Bitsutsu-Gielessen