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Référendum 2024 : Nzeng-Ayong édifié sur le « Non » par Ensemble pour le Gabon

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La plateforme politique Ensemble pour le Gabon a lancé, ce samedi 9 novembre 2024, les hostilités de sa campagne du « Non » au référendum constitutionnel du 16 novembre prochain, au quartier Nzeng-Ayong dans le 6eme arrondissement de Libreville. Devant une foule venue en masse écouter les motivations de ces acteurs de la vie publique, Alain-Claude Bilie-By-Nze, Dr. Stéphane Germain Iloko Boussengui, Fabienne Essola Efountame, Dr. Nicole Assele et bien d’autres ont fait la lumière sur « les incongruités contenues » dans ce projet de loi fondamentale. 

Trois jours après l’ouverture officielle de la campagne du référendum prévue le samedi 16 novembre prochain, la plateforme Ensemble pour le Gabon s’est mise en branle pour rappeler aux Gabonaises et Gabonais l’urgence de faire barrage à ce que ses membres assimilent à la « continuité du système ». De Jean-Pierre Rougou à Alain-Claude Bilie-By-Nze en passant par Fabienne Essola Efountame, le leitmotiv a été « Non, Non et Non ».

De la nécessité de lutter contre des perfides trompeurs 

C’est le message qui aura assurément inspiré la sortie de la plateforme Ensemble pour le Gabon. Pour ses membres, qui ont choisi le quartier populaire Nzeng-Ayong en raison de sa réputation de « bastion de l’opposition » comme l’a indiqué Jean Romain Fanguinoveny, Président du Parti du Peuple Gabonais (PPG), « l’heure est venue de refuser la division au sein du Gabon indivisible légué par les pères fondateurs ».

Fabienne Essola Efountame © GMT

Dans la même veine, Fabienne Essola Efountame a appelé à une prise de conscience effective. « Je voudrais que nous ne commettions pas la même erreur que nous reprochions hier aux PDGistes. Je voudrais que nous ayons le courage de notre citoyenneté […] la Constitution ainsi proposée viole tous nos engagements internationaux et fera de nous un pays, non plus suspendu dans le concert des nations mais naturellement supprimé, exclu », a-t-elle dénoncé.

le Dr. Nicole Assélé qui a pris la parole par la suite a déploré, à son tour, le flou entretenu dans ledit projet de constitution autour des questions sociales. « Ce sont des spécificités que les gabonais attendaient sur le plan social.[..] en tant que femme je ne me retrouve pas dans cette constitution donc je voterai Non », a-t-elle déclaré. Pour le Dr. Stéphane Germain Iloko Boussengui, les jeunes doivent refuser cette exclusion de participer à l’édifice de notre pays. 

Une constitution absolutiste !

Très ovationné par la foule au moment de prendre la parole à la suite de ses amis militants de la même cause, Alain-Claude Bilie-By-Nze a tenu à paraphraser une maxime de Mahatma Gandhi sur le caractère triomphal de la vérité. Aussi, le dernier Premier ministre d’Ali Bongo Ondimba, a souligné de prime abord que « la vérité, c’est que cette Constitution est mauvaise. La vérité c’est qu’on ne peut pas bâtir un pays en prenant toujours les mêmes et en recommençant les mêmes choses ».

Par ailleurs, tournant en dérision les accusations faites à son encontre par les autorités actuelles dont le président de la transition le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, le leader de la plateforme Ensemble pour le Gabon a martelé que « le coup d’État n’était pas contre Ali Bongo, mais contre Ondo Ossa qui a gagné les élections ». Avant de poursuivre en soulignant que « on ne modifie pas pour faire pire. Tous les pouvoirs entre les mains d’un seul homme […] Lorsque quelqu’un qui dit qu’il vous a libéré marche avec le bourreau, c’est que c’est vous la victime », a-t-il conclu. Cette campagne sera menée dans les coins et recoins du Gabon.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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