Référendum 2024 : le retour des observateurs internationaux après le huis clos de 2023
C’est l’une des conséquences du coup d’Etat du 30 août 2023 et de la restauration des institutions annoncée par les militaires au pouvoir. En effet, à la faveur d’une conférence de presse qu’il a animée ce 25 octobre, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hermann Immongault, a annoncé la tenue de l’élection référendaire du 16 novembre 2024 en présence des observateurs internationaux qui viendront pour accompagner le pays et s’assurer de leur bonne tenue.
De toutes les élections qu’à connu le Gabon, celle de 2023 a marqué les esprits à plusieurs égards. En effet, pour la première fois depuis plusieurs années, les élections combinées de la présidentielle, des législatives et des locales se sont tenues à huis clos, pas d’accréditation des médias internationaux, absence d’observateurs internationaux. Une situation qui a d’ailleurs participé à motiver le coup d’Etat militaire.
Rassurer la communauté internationale
C’est « En toute âme et conscience, chaque citoyen électeur aura la responsabilité de faire le choix » entre le bulletin vert marqué Oui, et le bulletin rouge marqué Non. Cependant, la présence d’observateurs internationaux contribuera à restaurer la confiance dans les processus électoraux du pays. « Conformément aux engagements pris par le Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’Etat, cette consultation cruciale pour notre pays sera ouverte aux observateurs internationaux pour renforcer la crédibilité de notre processus électoral. », a indiqué Hermann Immongault.
Il faut dire que la possibilité de la présence internationale lors des scrutins électoraux figure à l’article 161 nouveau du Code électoral. Selon Hermann Immongault, la présence d’observateurs internationaux lors de ce rendez-vous démocratique vise à permettre au pays de « bénéficier d’une expertise extérieure à partir d’une somme d’expériences des pays dans lesquels la tradition démocratique est bien implantée ». En réalité, cette présence s’inscrit également dans la poursuite des engagements pris par le Gabon en faveur d’une transition réussie, sur la base d’un chronogramme clairement établi et que les militaires s’attellent jusque-là à respecter.