Référendum 2024 : le Front du non objectif appelle au rejet de la consécration d’un « président-roi »
Alors qu’on s’approche inéluctablement de la tenue du référendum, le paysage politique est en ébullition sur le terrain avec l’organisation de rencontres citoyennes visant à expliquer la position des uns et des autres. C’est le cas du Front pour un non objectif, plateforme regroupant une vingtaine de mouvement politique et de la société civile qui au cours d’une conférence de presse animé par son président Jean Rémy Yama a appelé les populations à voter non au projet de Constitution car susceptible de donner des pouvoirs exorbitants au président de la République.
La bataille autour de la campagne référendaire fait rage sur le terrain. C’est d’ailleurs dans cette optique que les partisans du non issus d’une vingtaine de mouvement politiques et associatifs ont décidé de se coaliser autour d’un front commun afin d’édifier les populations afin qu’ils fassent un choix éclairé lors du référendum prévu se tenir le 16 novembre prochain. Occasion pour Jean Rémy Yama de revenir longuement sur les raisons de leur choix et les actions qu’ils attendent menées pour faire entendre leur voix.
Au côté de Fred Aurèle Zehou Moussock, porte-parole du mouvement Ensemble pour refonder la République, Jeanne Clarisse Guilaba, coordinatrice pays de la coalition des défenseurs des droits humains en Afrique centrale, Joseline Afouari Obouono, secrétaire exécutif adjoint de Réagir ou Pélagie Itsana présidente du mouvement des panafricains des upégistes, le président du Front pour un non objectif a tout d’abord tenu à rappeler que leur position n’est nullement motivé par des intérêts partisans mais par une volonté de préserver les droits et les libertés de chaque citoyen.
Un projet de Constitution liberticide
D’ailleurs lors de son intervention le sénateur de la transition a exprimé son inquiétude par exemple de l’érection d’un régime présidentialiste contraire au régime présidentielle évoqué par les partisans du oui. « Le président de la République peut contester et contourner les lois votées par le Parlement à la lecture de l’article 52 alinéa 3 à 5, il détient un pouvoir de révision et de contestation des actes parlementaires », a-t-il relevé.
« Après analyse de ce point on peut conclure que le projet de loi de Constitution ne consacre pas un régime présidentiel qui se caractérise par la prééminence du Président de la République et la séparation des pouvoirs mais consacre plutôt un régime présidentialiste qui se traduit par la prééminence du président de la République et la concentration des pouvoirs. », a expliqué Jean Rémy Yama. Ainsi, face à ce constat le Front pour un non objectif a martelé que son devoir était de dire niet à ce qui s’apparente à une tentative de centraliser le pouvoir autour d’une seule personne.