Proche-Orient : après Gaza, Israël met le Liban à feu et à sang
Alors que la communauté internationale est réunie en ce moment à New York au siège des Nations Unies pour la 79ème session de l’Assemblée générale de l’ONU, le Proche-Orient est sur le point de s’embraser. En effet, après son expédition punitive dans la Bande de Gaza, l’armée Israélienne s’est lancée depuis quelques jours dans une vaste opération de bombardements de plusieurs zones du Liban, afin de détruire les infrastructures militaires du mouvement islamiste Hezbollah que le gouvernement d’extrême droite israélien accuse de déstabiliser son territoire.
Depuis l’invasion par l’armée israélienne de la Bande de Gaza en octobre 2023, des escarmouches se sont multipliées entre israéliens et le Hezbollah, mouvement armé libanais soutenu par l’Iran. Cependant, la situation s’est considérablement détériorée depuis quelques jours après que le Hezbollah ait subit d’imports revers notamment avec l’élimination de ses cadres historiques, mais aussi des attaques sur plusieurs de ses soldats et leurs proches via des talkie-walkie et des bipeurs. Attaques que tous les spécialistes s’accordent à attribuer à Israël, qui s’est bien gardé de toute revendication.
Déjà plus de 560 morts libanais depuis lundi
Si l’armée israélienne a considérablement affaibli les capacités militaires du Hamas dans la bande de Gaza, ses opérations dans la banlieue Sud de Beyrouth et dans la Plaine de Bekaa visent désormais, selon la terminologie du Premier ministre israélien, Benyamine Netanyahou et son commandement militaire à sécuriser la partie nord de son territoire et faire revenir chez eux les dizaines de milliers d’israéliens qui ont et contraints de quitter leurs habitations pour fuir les missiles et roquettes venant du Liban.
Si les autorités israéliennes envisagent sérieusement d’envoyer des troupes au sol au Liban, la communauté internationale n’a de cesse d’appeler à la désescalade. D’ailleurs, la France a appelé à une réunion urgente du Conseil de sécurité ce 25 septembre. Quant aux américains, ils s’activent pour qu’un cessez le feu s’impose. L’Iran, dont le président s’est exprimé sur une chaîne américaine, a d’ores et déjà indiqué que le Hezbollah ne sera pas seul face à l’armée israélienne. Une rhétorique prise très au sérieux par de nombreux pays européens dont le Royaume Uni qui a prépositionné 700 soldats à Chypre afin d’évacuer ses ressortissants.
GMT TV