Présidentielle 2025 : Maganga Moussavou opte pour l’abstention

Recalé lors du processus de sélection des candidats à la présidentielle prévu ce 12 avril 2025, l’ancien vice-président de la République Pierre Claver Maganga Moussavou est sorti du silence ce jeudi 10 avril 2025 à travers une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. Toute en s’insurgeant contre la discrimination anti démocratique dont il dit avoir été victime, le leader du Parti social démocrate (PSD) a annoncé qu’il n’ira pas voté lors de ce scrutin crucial pour l’avenir du pays. 

Silencieux depuis le début de la campagne électorale, l’ancien candidat à la présidentielle d’août 2023 a décidé de s’exprimer à propos du processus électoral en cours. Dans une vidéo diffusée ce jour, ce dernier s’est montré très critique vis-à-vis dudit processus qui selon lui aurait été délibérément biaisé avec l’exclusion volontaire de nombreux acteurs politiques. 

Maganga Moussavou dénonce un déni de ses droits civiques

Ainsi, il a accusé les institutions de la République d’avoir « ostracisé une partie du corps électoral ». « Les tenants de cet acte d’épouvante ont inventé voire renforcé une abstention assumée par une Constitution volontairement discriminatoire », a-t-il regretté. Répondant donc aux multiples interpellations dont il fait l’objet sur sa position sur le vote, le président du Parti social démocrate s’est montré catégorique en annonçant sa non participation au vote. 

« Je n’ai malheureusement pas d’indication à donner. Cependant je m’autorise à dire tout haut qu’après avoir été exclu de mes droits civiques et politiques à l’occasion de ces élections présidentielle, voter signifierait pour moi me dédire et cautionné une telle infamie, aussi c’est tout naturellement que je vais m’abstenir comme ceux, nombreux, qui vont manifester à l’occasion leur désamour pour la politique. », a-t-il lancé. 

A noter que l’ancien vice-président n’est pas le premier candidat récalé à opter pour l’abstention lors du vote à venir. Le 02 avril dernier le Président du Parti national pour le travail et le progrès (PNTP) Jean Rémy Yama avait lui aussi exprimé sa déception à la suite de sa mise à l’écart de la course à la présidentielle et indique qu’il ne prendra pas part au vote.