Port-Gentil: le meurtrier de Marie-Louise Omanda condamné à 30 ans de prison
9 mois après avoir perdu la vie des suites d’une agression par son gardien, l’âme de Marie-Louise Omanda peut enfin crier justice. Et pour cause, Adama Marr, le présumé meurtrier a été reconnu coupable d’homicide volontaire et a écopé de la peine de 30 ans de prison à l’ouverture des travaux de la session criminelle de Port-Gentil le lundi 15 mars dernier.
L’ouverture de la session criminelle de Port-Gentil a été marquée par une affaire qui, près d’un an après les faits, continue de susciter l’émoi au cœur des populations qui ne comprennent pas ce qui aurait pu motiver une telle réaction de ce gardien réputé calme. D’ailleurs, le Tribunal réajusté pour cause de Covid-19 a quand même refusé du monde. Tant les Port-Gentillais avaient hâte de voir Adama Marr être condamné pour cet acte odieux qu’il aurait commis le 1er juin 2020.
Ce jour-là, la journée débute normalement pour Marie-Louise Omanda. Une compatriote au niveau de vie assez élevé qui pour sécuriser son patrimoine a embauché un gardien. Seulement, lassée de se faire voler par son employé censé la protéger, elle décide de le licencier en lui réglant la totalité de ses dus. Animée d’un bon cœur, elle donne à Adama Marr 24 heures pour faire ses effets et libérer sa concession où il occupait un logement d’astreinte.
Elle aurait même entamé des recherches pour le poste vacant. Mais pour le gardien indélicat, la décision de sa patronne ne lui convient pas. Devant les magistrats, il révèle qu’il serait monté tard dans la nuit pour tenter de dissuader sa patronne en lui présentant des excuses sincères. Selon le mis en cause, c’est alors que cette dernière serait entrée dans une colère noire et l’aurait tenu au collet. En tentant de se dégager de cette empoignade, Marie-Louise Omanda serait tombée.
Sauf que le rapport médical pratiqué révèle que le corps de la défunte présentait plusieurs ecchymoses, au visage, au bras, au cou et sur la poitrine. D’ailleurs, l’agresseur aurait fondu dans la nature après son échange avec sa patronne. Emportant au passage, une importante somme d’argent, des bijoux et autres objets de valeur. La découverte macabre sera faite le lendemain par la technicienne de surface aux alentours de 6 heures.
A la fin des plaidoiries, le ministère public, représenté par le procureur général, Édith Christiane Mvou-Loubamono épse Mbangangoye, a jugé l’acte prémédité et requis la peine maximale à savoir la perpétuité. Et ce, en sollicitant une requalification de l’homicide en assassinat. Un réquisitoire non pris en compte par la Cour qui a déclaré coupable de meurtre et vol aggravé l’accusé. Le condamnant à 30 ans de réclusion criminelle assortie d’une interdiction de séjour au Gabon, une fois sa peine purgée.
GMT TV