Port-Gentil : arrestation de deux présumés trafiquants de stupéfiants avec 13 kg de cannabis
Le 20 novembre 2024, deux présumés trafiquants ont été arrêtés à Port-Gentil alors qu’ils tentaient de faire sortir une cargaison de près de 13 kg de chanvre indien. Provenant de Libreville par voie maritime, la marchandise était destinée à approvisionner les ghettos de la capitale économique. Les suspects ont été placés sous mandat de dépôt à la prison du Château.
Les agents de la Direction générale des recherches (DGR) de Port-Gentil, alertés par des informations fiables, ont intercepté le colis suspect au quai de l’ancien port. Norvan Ibouabouda, alias Nolito, et Jospin Jordan Boutsana Pindi, principaux suspects dans cette affaire, ont été appréhendés grâce à une opération bien orchestrée.
Nolito, un Gabonais dans la trentaine, a affirmé avoir été contacté par un ami d’enfance, Ben Moctar, pour récupérer le colis en échange de 50 000 FCFA. Après avoir appris qu’il s’agissait de cannabis, il aurait tenté de se désister, transmettant toutefois le numéro du colis à un complice via WhatsApp. Jospin Jordan Boutsana Pindi, impliqué dans le transfert de la marchandise, a été arrêté au carrefour Léon Mba alors qu’il essayait de récupérer le colis.
La cargaison, conditionnée dans un carton scellé et estimée à environ 3 millions de FCFA, devait ravitailler les quartiers sensibles de Port-Gentil. Ce réseau met en lumière la sophistication des opérations de trafic de stupéfiants, exploitant la porosité des frontières maritimes et la faiblesse des contrôles dans les ports.
Un enjeu sécuritaire majeur
Port-Gentil, en tant que plaque tournante économique, est également un terrain fertile pour le trafic de drogue et le crime organisé. Cette situation est exacerbée par le manque d’infrastructures adéquates pour lutter contre ces fléaux. L’intervention réussie des forces de l’ordre démontre toutefois la capacité des autorités à surveiller et démanteler ces réseaux.
Les deux suspects, désormais sous mandat de dépôt, devront répondre de leurs actes devant la justice, conformément à l’article 408 du Code pénal gabonais. Cette arrestation constitue un signal fort envoyé aux réseaux criminels et marque une étape dans la lutte contre le trafic de stupéfiants au Gabon.