Ogooué-Ivindo : déficit d’enseignants, salles de classe vides, l’école publique de la Lopé centre oubliée
Alors que l’année scolaire a officiellement débuté depuis 3 semaines, les élèves de l’École publique de la Lopé centre, sise dans l’Ogooué-Ivindo, n’ont toujours pas repris les cours. Ce retard préoccupant s’explique par un déficit criant d’enseignants mêlé au manque de ressources matérielles dû à l’absence de budget de fonctionnement.
Tout comme le coût onéreux des nouveaux manuels scolaires, le retard accusé dans le début des cours dans certaines localités du pays remet au goût du jour l’égalité d’accès à l’éducation au Gabon. Alors que certaines écoles des centres urbains sont mieux lotis, d’autres, notamment en zone rurale, peinent à offrir le minimum nécessaire pour la réussite des élèves. Sans enseignants ni infrastructures adéquates, comment espérer garantir l’avenir de ces jeunes?
L’école publique de la Lopé toujours abandonnée
Le directeur de la seule école primaire publique de la localité et unique enseignant, Eric Mounguengui, a lancé un appel désespéré aux autorités compétentes de la Transition pour attirer leur attention sur la situation alarmante. Cette école semble abandonnée à elle-même. Toute chose qui compromet l’avenir des enfants de cette localité.
Seul enseignant de l’établissement Eric Mounguengui est assisté par des enseignants bénévoles qui ont pris à cœur la formation des enfants qui sont l’avenir de la nation. Cependant, son supérieur hiérarchique l’a informé que les bénévoles débuteront leur formation éminemment. Si cette initiative est salutaire pour les enseignants qui attendent depuis longtemps une reconnaissance pour leur engagement en faveur de l’éducation, l’absence d’information détaillée inquiète le directeur. « A l’heure où je vous parle, je ne sais pas lesquels des bénévoles prendront part à la formation »,a-t-il précisé à nos confrères de Gabon 24.
Le déficit d’enseignants n’est pas le seul problème de cet établissement. L’École publique de la Lopé centre manque également de matériel nécessaire au bon déroulement des cours. « Nous manquons de craies et de photocopieuse et sommes contraints de demander aux parents d’élèves 200 FCFA », a indiqué Carole Minguila, enseignante bénévole. Il devient urgent pour les autorités de prendre des mesures pour rétablir un système éducatif équitable, où chaque élève, qu’il soit en ville ou en zone rurale, bénéficie des mêmes chances de succès.
GMT TV