Nouveau Code électoral : magistrats et militaires autorisés à candidater aux élections
L’Assemblée nationale de la Transition a adopté ce mardi 14 janvier 2025 un nouveau Code électoral comprenant des mesures novatrices, dont la possibilité pour les magistrats, militaires, comptables publics et agents des forces de sécurité de se porter candidats aux prochaines élections. Cette disposition transitoire suscite des débats, mais marque une avancée notable vers une inclusion élargie des acteurs publics dans le processus démocratique.
Le Code électoral, adopté à une large majorité après quatre jours de débats intenses, introduit une disposition transitoire permettant à certaines catégories de fonctionnaires publics, comme les magistrats et les militaires, de se porter candidats tout en étant mis en position de détachement. « Cette mesure répond à une volonté d’inclusion et reflète la réalité des besoins démocratiques de notre pays », a souligné un député au terme de la session plénière.
Cette décision s’inscrit dans un ensemble de réformes visant à rendre le processus électoral clôturant la transition plus inclusif. Elle permettra à des acteurs clés de de la Transition de contribuer directement à la vie politique, tout en garantissant que leur statut professionnel n’interfère pas avec leurs candidatures. A noter que cette particularité ne sera en vigueur que lors des prochaines élections.
Des réformes pour plus de transparence
Outre cette ouverture, le Code électoral acte des avancées significatives telles que l’affichage obligatoire des procès-verbaux des élections à chaque étape, la présence des représentants des candidats dans les bureaux de vote, et l’obligation d’intégrer des observateurs nationaux et internationaux. Ces mesures visent à renforcer la transparence et à restaurer la confiance des citoyens dans le système électoral.
Le texte prévoit également des plafonds stricts pour les dépenses électorales, un encadrement rigoureux des référendums locaux, et la création d’une Autorité de contrôle et de supervision des élections (ACSE).
Une transition démocratique renforcée
Le nouveau Code électoral, désormais transmis au Sénat pour examen, est perçu comme une étape décisive dans le retour à l’ordre constitutionnel. En intégrant des dispositions inclusives et en renforçant les mécanismes de transparence, il pose les bases d’un processus démocratique plus robuste. « Ce texte marque un tournant pour notre démocratie. Il reflète l’engagement du CTRI à garantir des élections justes et équitables, » a déclaré le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault.
L’adoption de ce Code ouvre un nouveau chapitre pour le Gabon, où chaque citoyen, quel que soit son statut, pourra contribuer au renouveau démocratique du pays.
GMT TV