Libreville : la suspension des taxes, une solution pour restructurer le secteur du transport urbain ?
Le climat dans le secteur du transport urbain à Libreville est délétère depuis le mois d’octobre en raison de la mise en place de la taxe de chargement par la municipalité. Une situation qui à d’ailleurs conduit les « clando » à majorer de 100 FCFA le coût du trajet. Afin d’apporter plus sérénité dans ce secteur, les pouvoirs publics pourraient songer à suspendre de manière les taxes liées au transport terrestre comme ce fut le cas à Moanda, suggèrent les observateurs de la vie publique.
Depuis le 07 octobre, les transporteurs lassés de subir les affres de la municipalité ont durci le ton. En effet ces derniers s’insurgent des amendes injustifiées par les agents municipaux, de la création de la taxe de chargement mais également des contrôles répétitifs. Une situation qui a d’ailleurs paralysé le transport urbain dans la capitale, comme cela a également été observé à Moanda et Mounana dans la province du Haut-Ogooué où les syndicats des transporteurs accusaient les agents de Conseils locaux d’exagérer dans le recouvrement des taxes comme l’a rapporté le quotidien l’Union du Samedi 26 octobre 2024.
La mairie de Libreville invitée à s’inspirer de la préfecture de Moanda
Désireux d’apporter l’accalmie dans le transport terrestre dans la ville de Moanda, le sous-préfet du district de Mounana, Léonel Ondy Ebounou a tapé du poing sur la table nous indique l’Union. Ainsi en s’appuyant sur l’arrêté n°001/PHO/DLL/PM/SG le sous-préfet du district de Mounana a procédé à la suspension à titre conservatoire de la perception des taxes liées au transport terrestre par les collectivités locales et ce pour une durée de 3 mois. Une mesure forte, qui permettra aux autorités municipales d’harmoniser les taxes, préciser la nature et fixer un montant afin d’éviter la double ou triple taxation des assujettis.
C’est un coup de pied dans la fourmilière qui viendra donner du répit aux transporteurs des villes de Moanda et Mounana. Et dont devraient s’inspirer les responsables de la mairie de Libreville le temps de ramener de l’ordre. Quand on sait que lors de ce bras de fer entre la mairie et les transporteurs urbains, la population est très souvent celle qui subit les dommages collatéraux alors qu’elle est déjà confrontée à des difficultés économiques. La pénaliser en rendant quasi impossible d’emprunter un clando c’est l’enfoncer davantage. Les regards sont tournés du côté des responsables de la municipalité de Libreville.
Quand on sait que le manque d’infrastructures adaptées et l’augmentation rapide de la population ont engendré une congestion importante, notamment aux heures de pointe. Que les routes, souvent étroites et mal entretenues, sont saturées, ce qui entraîne des embouteillages fréquents et des retards pour les usagers. La suspension des taxes pourrait bien être une solution pour restructurer le secteur du transport urbain, au moins à court terme.
Non qu’ils arrêtent juste le raquet des forces de défense et la baisse du prix du carburant
Et ça ira.