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Jeux de hasard : les entreprises informelles ont jusqu’au 24 mai 2025 pour se conformer

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Sous la présidence du ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation, Hermann Immongault, s’est tenue à Libreville ce 21 mai 2025 la deuxième Assemblée plénière de la Commission supérieure des jeux de hasard (CSJH). Organisée par la Commission elle-même, cette rencontre a réuni les membres statutaires ainsi que les entités partenaires du secteur des jeux de hasard. L’objectif de cette session était double : faire le point des avancées après la première session, et examiner les dispositifs à mettre en place pour une meilleure régulation. Il s’est également agi de définir les actions concrètes à mener face à la multiplication des opérateurs informels et aux dérives constatées sur le terrain.

Au cœur des décisions prises, la volonté de l’État de renforcer le contrôle sur les flux financiers générés par les jeux et paris a été actée à travers le choix souverain d’un agrégateur national. L’entreprise E-TECH SAS, de droit gabonais, a ainsi été désignée pour accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre d’un système de régulation centralisé. Par le biais d’une plateforme d’agrégation numérique, cette structure devra permettre une transparence accrue et une traçabilité complète des transactions, tout en mettant fin aux circuits parallèles souvent synonymes de fraude, d’évasion fiscale et de blanchiment d’argent.

Ultimatum de 72 heures pour les opérateurs illégaux

En parallèle, la CSJH a mis en demeure l’ensemble des opérateurs exerçant sans licence délivrée par le ministère de l’Intérieur. Ces entreprises informelles disposent désormais d’un délai ferme de 72 heures, soit jusqu’au 24 mai 2025, pour se conformer à la réglementation en vigueur. Passé ce délai, elles s’exposeront aux sanctions prévues par la loi, a indiqué Hermann Immongault. L’État affiche ainsi sa détermination à assainir un secteur jusque-là marqué par l’opacité. Il s’agit également de garantir un environnement concurrentiel sain pour les opérateurs réguliers, tout en préservant les usagers des risques liés aux pratiques illicites.

La Commission supérieure des jeux de hasard se réunira donc de nouveau en Assemblée plénière extraordinaire le dimanche 25 mai 2025 afin de statuer sur la nature exacte des sanctions à infliger aux entreprises qui persisteraient dans l’illégalité. Pour les autorités, il ne s’agit plus seulement de réguler, mais bien d’imposer le respect de l’ordre républicain dans un domaine hautement sensible et qui génère des milliards de FCFA chaque année.

Karl Makemba

Engagé et passionné, Karl Makemba met son expertise et sa plume au service d’une information rigoureuse et indépendante. Fidèle à la mission de Gabon Media Time, il contribue à éclairer l’actualité gabonaise avec une analyse approfondie et un regard critique. "La liberté d'expression est la pierre angulaire de toute société libre." – Kofi Annan

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