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Gabon : seulement 1015 détenus jugés sur 3554 à Gros-Bouquet

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C’est à la faveur de la cérémonie de remise des ordres de mise en liberté (OML) distribués aux bénéficiaires de la grâce présidentielle que l’administration pénitentiaire a livré les statistiques mises à jour sur la prison centrale de Libreville. Il en ressort que sur 3554 personnes en détention seules 1015 ont déjà été fixées sur leur sort à l’issue de leur jugement. 

Alors qu’il s’était engagé dès sa prise de fonction en qualité de ministre de la Justice, la population carcérale en attente de jugement, Paul-Marie Gondjout semble avoir du retard à l’allumage. Si des efforts sont à noter en l’occurrence la modification du code de procédure pénale avec l’érection du juge de la détention et des peines, il reste que l’audit sur la situation des détenus est alarmant. Le rapport mis à jour rendu public par le greffe de la maison d’arrêt de Libreville révèle que 2/3 des prisonniers le sont sans jugement.

Seuls 1015 détenus déjà fixés sur leurs sorts

C’est la donnée rendue publique par l’administration pénitentiaire à l’entame de la cérémonie de libération des 562 prisonniers bénéficiaires de la grâce présidentielle accordée par le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, le lundi 1er avril 2024 à la Cour d’honneur de la prison centrale de Libreville. Rappelant le contenu du décret n°0142 du 29 mars de l’année en cours, la responsable du greffe a signifié que la maison d’arrêt sise à Gros-Bouquet comprenant des femmes, des mineurs et des hommes compte une population totale de 3554 détenus.

Seulement, si ces hommes et femmes sont gardés en détention, il semble que la majorité ne l’est qu’à titre provisoire. Puisqu’à ce jour, le nombre de personnes détenues passées en jugement est de 1015. Une donnée criante qui découlerait de la léthargie administrative observée depuis des années au sein de l’appareil judiciaire. Que dire du gel des activités au parquet après la grève des magistrats qui aura duré plus d’un an. Gageons que l’épuration se poursuit inlassablement.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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