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Gabon : quand l’État mise sur de pseudos influenceurs pour le développement du tourisme

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Depuis sa nomination, Pascal Ogowè Siffon, ministre du Tourisme, multiplie les missions d’identifications à travers le pays. Une stratégie que le membre du gouvernement remplit étonnamment avec l’appui de certains influenceurs gabonais. Seulement, cette méthode de travail suscite la controverse. Non pas parce qu’elle intègre des “influenceurs” au sens du Gabon, mais plutôt parce qu’elle semble peu réfléchie, mal structurée.

Le secteur touristique gabonais a toujours été à la ramasse. Et pour cause, les dirigeants n’ont toujours pas trouvé la combinaison adéquate pour faire éclore ce domaine qui pourrait être une mine d’or pour notre pays. Toutefois, en dépit des énormes potentialités, le Gabon ne bénéficie pas encore de retombées financières de cette industrie. C’est donc un secteur encore embryonnaire que Pascal Ogowe Siffon a entre les mains. 

Une stratégie douteuse 

Selon le PNDT, les autorités de la transition souhaitent positionner le tourisme comme un outil de lutte contre la pauvreté, de développement économique pour les zones rurales. Et en faire un instrument favorisant la conservation et la valorisation du patrimoine naturel du pays. Seulement la méthode utilisée par le ministre de tutelle laisse à désirer. Est-ce avec quelques influenceurs qui invitent les gens à visiter le Gabon que Pascal Ogowe Siffon y arrivera? 

Il faut préciser que pour la période 2024-2026, l’objectif recherché est de développer une offre touristique nationale fiable et faire venir plus de 600 000 touristes chaque année d’ici à 2029. Ne serait-il pas judicieux que le membre du gouvernement établisse une stratégie qui pourrait enfin faire de notre pays la meilleure de toutes les destinations en Afrique ? Notamment en matière de rénovation du cadre institutionnel et légal du tourisme.

Des offres touristiques de qualités

Le renforcement de la gouvernance touristique au Gabon, la valorisation des ressources humaines, la création d’une offre touristique de qualité, la création des Zones d’Intérêts Touristiques (ZIT), le développement des infrastructures et la mise aux normes des équipements touristiques. Il est encore temps d’inverser la balance et de prendre le taureau par les cornes. Afin que d’ici à 2026 on atteigne ou dépasse les 600 000 touristes par an prévu par le plan national de développement pour la transition. Les autorités gabonaises pourraient également s’inspirer des pays sur le continent qui ont su développer ce secteur. 

A l’instar du Rwanda s’est imposé comme l’une des premières destinations du tourisme d’affaires en Afrique de l’Est. Et ce grâce aux efforts et aux stratégies du gouvernement rwandais relatives aux renforcements et aux développements du secteur touristique. Une ascension qui fait suite à un projet dans le secteur des réunions, congrès, conventions et voyages de gratification. Lancé en 2014, le nombre de participants aux conférences a doublé de 17 950 personnes à 35 100 et les recettes liées au tourisme d’affaires sont passées de 29,6 millions à 47 millions de dollars. Gageons que nos autorités fassent les bons choix.

Esther Kengue

Diplômée en Communication des organisations, l'écriture est une vocation que je mets au quotidien au profit de la rédaction de Gabon Media Time pour servir mon pays.

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